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Christian Levrat, l’arroseur arrosé

 

Sur le vif - Et entre les gouttes - Lundi 27.09.10 - 16.30h

 

Unique dans l’Histoire suisse, depuis 1848 : le président d’un parti gouvernemental, juste après une redistribution des Départements, joue les pleureuses en parlant « d’action punitive » contre Simonetta Sommaruga !

 

La punition, ce serait, selon Levrat, de devenir ministre suisse de la Justice et de la Police. Il me semble qu’il existe, sur cette terre, des destins plus lourds à supporter, non ? Au reste, quelles que fussent, ce matin, les manœuvres au sein du collège, voilà des propos bien peu encourageants pour la Bernoise. Car Mme Sommaruga va bien devoir s’atteler à une tâche qui fut celle, sans qu’il eût à s'en plaindre, du plus grand conseiller fédéral de l’après-guerre, Kurt Furgler.

 

Un certain 12 décembre 2007, Christian Levrat faisait partie d’un certain trio ayant ourdi l’élimination d’un homme qui prenait un peu trop de place. Les trucs, ficelles, trocs et combines, il connaît par cœur. Il en est même expert. Alors là, ce matin, admettons, oui, qu’on ait un peu tramé, cette fois contre son camp. Depuis Méliès, tout le monde le sait : quand on excelle dans l’usage de l’arrosoir, il faut bien se résoudre à être, une fois ou l’autre, celui qui prend la flotte en pleine poire.

 

C’est humectant. Même pas humiliant. C’est juste le jeu. En politique, rien de pire que la jérémiade.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

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