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Léger, Hodgers, léger…

 

Sur le vif - Et avec la gravité d'une plume dans le vent - Dimanche 26.09.10 - 13.23h

 

Antonio Hodgers connaît-il la Suisse ? A-t-il déjà, une fois dans sa vie, pointé son nez dans le canton d’Uri, où la vie quotidienne est à quelques milliers d’années-lumière de celle d’un bobo urbain branché de Genève ? A-t-il entendu parler de la paysannerie de montagne ?

 

Uri, et quelques autres cantons de Suisse centrale, coupables, aux yeux du Vert à soie d’en-deçà de la Versoix, d’égoïsme et de manque de solidarité vis-à-vis de cantons comme Genève, davantage touchés par le chômage.

 

Il vient de le dire, sur les ondes de la RSR. Et c’est une énormité. Cette manière – surtout quand on n’a pas fait campagne – de culpabiliser le vainqueur est non seulement hallucinante, mais elle traduit une profonde méconnaissance du pays, des disparités entre régions de montagne et grands centres urbains gavés d’infrastructures, de la réelle répartition des produits intérieurs au sein de la Confédération.

 

Et puis quoi, si Uri n’a qu’1% de chômage, c’est plutôt à l’honneur des Uranais. D’avoir une économie qui fonctionne. Et peut-être aussi, accessoirement, de ne pas se précipiter à la première occasion pour aller sucer les mamelles d’un Etat-Providence. Au royaume de l’insoutenable légèreté, un sceptre et une couronne pour Antonio le Magnifique.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

 

 

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