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Un grand prélat nous quitte

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Mercredi 22.09.10 - 11.36h

 

Eclipsée par le vacarme du cirque fédéral, la nouvelle qu’on savait imminente depuis lundi : le décès du 80ème évêque de Lausanne, Genève et Fribourg. Mgr Genoud souffrait d’un cancer du poumon. Il avait 68 ans. Lorsque nous étions allés le voir cet été pour le Grand Oral de l’Assomption (15 août) à la Providence, en Basse-Ville de Fribourg, avec Fathi Derder, il nous avait frappés par sa lucidité et sa sérénité. « La maladie, nous avait-il dit, nous aide à grandir ».

 

Qu’est-ce qu’un grand prélat ? Qu’est-ce qu’un évêque ? Je parle ici pour ceux qui se reconnaissent dans cette Maison commune-là. Et aussi pour ceux qui, au-delà de cette Maison commune, sont sensibles aux signaux d’humanité, là où ils sont. Un évêque n’est pas, n’est plus, ne doit plus être un prince, comme ce fut trop longtemps le cas dans une Eglise catholique beaucoup trop accrochée au pouvoir. Pas un prince, mais un homme au milieu d’autres hommes. Pour avoir très bien connu Mgr Genoud, j’affirme qu’il fut cet homme-là.

 

On se souviendra de sa culture et de sa simplicité. On se souviendra de l’évêque au bistrot, clope au bec, n’opérant nulle distinction entre les êtres qui l’approchaient. On se souviendra du philosophe et du musicien, enfant de ce pays fribourgeois où ces deux disciplines sont tant à l’honneur. On me permettra de retenir la clarté du regard, la plénitude du sourire. « La maladie nous aide à grandir ». Ceux qui, une fois dans leur vie, ont été malades, comprennent.

 

Mgr Genoud était un évêque au milieu des hommes. Hommage à lui, aujourd’hui ailleurs. Quelque part.

 

Pascal Décaillet

 

 

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