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Une amazone pour sauver l’UDC genevoise

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Sur le vif - Lundi 09.08.10 - 10.10h

 

On attendait un fantassin recru d’épreuves, imbibé du Réduit, un homme d’âge mûr, aux ambitions de jeunesse couperosées par le poids des années, bref un bon vieux portrait-robot de l’UDC genevoise, pour reprendre les rênes de ce parti qui flirte avec la mort en oubliant de vivre.

 

Eh bien non. Il est fort possible que le prochain président de cette flamboyante section soit une présidente. Jeune, charmante, gestionnaire de fortune, députée, toujours de bonne humeur, et surtout… cavalière hors pair ! Les obstacles, Céline Amaudruz les avale. La vie, elle la chevauche. Les difficultés, elle les cravache. La sous-estimer serait une grave erreur. Cette politicienne de trente ans a l’avenir devant elle. Là où d’autres paissent et ruminent, elle fonce dans un galop d’enfer.

 

Le lundi 30 août prochain, l’UDC genevoise aura son Assemblée générale. Pour la succession du notable vigneron Eric Leyvraz, dont la courtoisie n’a d’égale que la culture, deux listes s’affronteront : à celle du l’orfèvre et Constituant Ludwig Muller s’opposera celle du comité directeur actuel, qui proposera Céline Amaudruz comme présidente. CQFD.

 

Alors, l’orfèvre ou l’amazone ? La pierre philosophale ou le grand manège de la vie ? Ce qui est sûr, c’est que l’heureux élu aura du boulot : récupérer, au ras du sol, ce qui demeurera de vie dans un parti pulvérisé par le choc des ambitions, noire solitude littéraire par ci, trop cristalline Raison par là, au final l’exceptionnel suicide collectif théâtralisé en technicolor. Dramaturgiquement, génial. Politiquement, abyssal.

 

Ce lundi 30 août sera un grand jour. On ira chercher Hugues Aufray pour nous chanter « Céline ». Et puis, bien sûr aussi, « Stewball ». On y rêvera de purs sangs, de grands prix, des années qui passent, et des yeux qui restent si beaux, sur le pourpre des joues, quand on évoque la vie. Oui, la vie. Le grand manège. Quelque part dans la sciure d’un grand concours. Loin des pédestres et des besogneux. Condamnés à la rampante banalité d'un régime sans selle.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

 

 

 

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