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Genève se paye notre poire

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Sur le vif - Mercredi 28.07.10 - 20.11h

 

Il y a des nouvelles, comme ça, qui vous tombent sur le caillou avec l’outrecuidance dévastatrice d’un alambic. À en croire une radio qui distille, goutte-à-goutte, les plus fermentées des nouvelles d’Etat, la williamine, marque Morand devant l’Eternel (qui n’en est sans doute pas le dernier consommateur) serait d’origine… genevoise !

 

Si.

 

Le père Alphonse Saxoud, à Saconnex d’Arve, en aurait concédé les droits à la famille Morand, au milieu du vingtième siècle et d’un champ de ces magnifiques poiriers, que l’on dit « Bons-Chrétiens » et qui remonteraient au moins à Saint François de Paule, Calabrais de légende qui fonda (je ne vous apprends rien) l’ordre des Minimes.

 

La williamine, genevoise ! Et le cardon de Plainpalais ? D’Orsières ? Diable. Voilà qui tisse et qui métisse, qui trouble et qui sulfate, qui brasse les origines, exhausse les destins, distille la grande Histoire, aiguise nos esprits, vivifie nos sens.

 

Mais si elle est vraie, cette nouvelle, c’est qu’il est super, Saxoud. Et qu’au royaume du diable, qui n’est locataire passager que d’un tout petit bout du Rhône, tout espoir de rédemption, peut-être, n’est pas perdu.

 

D’ici une heure ou deux, là où je suis, je serai allé vérifier. Faites comme moi. Humez. Pensez au père Saxoud. Et reconnaissez que cet esprit-là est beaucoup plus proche de la sainteté que des querelles de frontière.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

 

 

 

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