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Mais d’où sort donc ce « tribunal arbitral » ?

 

Vendredi 21.08.09 - 17.30h

 

La chaleur extrême du désert libyen produirait-elle des mirages ? Ainsi, cet étrange « tribunal arbitral », censé statuer, de la Terre ou de Sirius, sur les circonstances de l’arrestation d’Hannibal Kadhafi à Genève.

Mais d’où sort donc cette hallucinante idée ? Surtout, comment le président de la Confédération suisse a-t-il pu accepter le principe d’une instance judiciaire extérieure à nos institutions, et qui leur serait de droit supérieur ? Il y aurait donc place pour des juges étrangers ?

Dans toute cette affaire, les autorités genevoises ont pris des décisions souveraines, dont elles n’ont pas à rougir. On aurait pu, à la rigueur, les contester par la voie de la Cour suprême suisse (le Tribunal fédéral), mais où va-t-on chercher l’embryon de légitimité d’un « tribunal arbitral » ? Pire : en quoi est-ce l’affaire de la Confédération de sanctionner le pouvoir d’un canton, là où ce dernier s’exerce en légitimité ?

Non, désolé, le recours à cette instance dont personne n’avait jamais entendu parler, et qui du reste n’existe pas, ne résiste ni à l’évidence, ni à l’examen.

A moins qu’on n’entende instaurer un Tribunal d’Inquisition pour entraver ce qui résiste à la raison d’Etat. C’est une option. Mais au moins, qu’on veuille bien l’annoncer clairement. Mieux vaut, en politique, un cynisme assumé que la tête de l’autruche au plus profond du sable. Celui du désert, of course.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

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