Publié dans la série « Dis Papa, c’est encore loin, le 16 septembre ? »
Dans la NZZ de ce matin, mon confrère Christophe Buechi lance le nom de Mario Annoni. L’ancien homme fort du Conseil d’Etat bernois, magistrat remarquable, serait-il intéressé par la succession de Pascal Couchepin ? Mystère. Ce qui est sûr, c’est que la seule évocation de ce nom fait du bien. À une stature – celle du sortant – elle convoque une autre stature, homme d’exécutif, jeteur de ponts, qui peut se targuer d’avoir un bilan. Voilà qui contraste avec les élans primesautiers de quelques cabris, lancés dans la course dans le seul dessein d’aiguiser nos appétits alpestres.
Annoni ? Crédible, oui. Tout comme Pascal Broulis. Tout comme Pierre Maudet, qui a jusqu’à jeudi pour annoncer son intérêt à son parti cantonal. Il n’a que 31 ans ? Et alors ! N’est-ce pas d’une fontaine de jouvence que le grand vieux parti, repu de rotondité notariale, a le plus urgent besoin ?
Annoni, Broulis, Maudet ? Aucun des trois ? Résurrection de MBG, après le baiser de vie de l’Archange Halpérin ? Retour de « vacances » de Pelli, le mieux placé pour l’heure ? Réveil de Burkhalter, qui aurait soudain rencontré le charisme, quelque part entre l’ennui et Damas ? Retour en grâce de Schwaller, pour peu qu’il jure de ne plus jamais se laisser pousser la moustache, parce que ça fait suisse allemand ? Entrée dans la course, plus tard, du Flandrin des glaciers, Christophe Darbellay ? Finale Pelli-Darbellay, finale de rêve, sur l’Alpe, en plein soleil, entre Valais et Judée, sous le doux sourire des cimes blanches ?
Délire ?
Oui, délire, pour l’heure. Nous n’en sommes qu’au début. Une campagne commence toujours par un peu d’ivresse. Et se termine par beaucoup d’ivresse. Entre deux : de l’ivresse.
Restez avec nous, sur le chemin du 16 septembre.
Pascal Décaillet