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Le désir de l'ogre

 

Portraits de campagne - No 1 - TG - 12.03.09

 

Quand vous lui parlez de son âge, il vous défie de tous les feux de sa prunelle et vous invite à courir avec lui le semi-marathon.  Cet homme-là est fontaine de jouvence, Docteur Faust, désir demeuré désir, boulimie. D’ailleurs, dans son nom de famille, il y a « ogre » : Christian Grobet. Il faut croire aux lettres, aux syllabes, elles nous façonnent.

Il ne travaille pas, il dévore. Il n’ambitionne pas, il engloutit. Il ne rêve pas de retour sur la scène, non, il y travaille avec intelligence, tactique, acharnement. Peu importent les masques, Alliance de gauche, AVIVO, ils ne sont que des haillons d’éphémère.

Qu’importe la couleur, la bannière. Pourvu qu’il y ait combat. Le chevalier errant ne meurt pas : il tombe, se relève, repart en guerre. Contre des moulins ? Peut-être. Mais il se bat. Et se battant, il vit, se régénère. On le dit d’un autre temps, déjà il nous dépasse, nous survit, nous succède.

Conseiller d’Etat, Christian Grobet a marqué son époque. Opposant, imprécateur, laboureur de la Reconquista, il ne cesse de se pencher à terre pour ramasser tous les foulards. Relever tous les défis. Ce serait bien le diable s’il ne finissait par tenir un rôle signalé dans la campagne de cet automne. Le diable, oui. Méphisto. Ce compagnon du Docteur Faust. Pour la vie et pour la mort. Pour le meilleur et pour le pire.

 

Pascal Décaillet

 

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