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Les yeux révolver


 

Edito du 7-8  -  Radio Cité  -  Lundi 29.09.08  - 07.05h

 

Il avait les yeux révolver, le regard qui tue, sans doute l’un des plus beaux de l’histoire du cinéma. Quand la caméra fixait ses yeux, c’était le ciel et la mer, la promesse de milliers d’aubes. Paul Newman, qui vient de nous quitter à l’âge de 83 ans, ne crevait pas l’écran : il le pulvérisait.

Mais qu’est-ce qu’un bel homme, au cinéma, s’il n’est transcendé par le miracle du jeu d’acteur ? Avant d’être un visage de rêve, Paul Newman était un très grand comédien. L’Actor’s Studio, Brando, auquel on le compare parfois, et le mythe des Amériques par lui sans cesse réinventé.

Jouer la désinvolture, séduire sans se forcer, devenir le plus grand tricheur de cartes de l’histoire du cinéma, réinventer l’histoire du Kid, écrire et réécrire toujours le rêve américain, ou parfois son cauchemar, avec le génie de ses écrivains rebelles.

Au Paradis, c’est connu, on s’emmerde un peu. Alors, Paul, peut-être pourriez-vous y introduire le jeu de cartes, le whisky, l’amour des femmes, la folie de séduire, et de séduire encore. Vivre, quoi. Oui, vivre. Même quand on est mort.

 

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