Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Nancy, la molasse, le flandrin


Sur le vif  -  Vendredi 19.09.08  -  16.30h

 
Elle est venue, elle a vu la Coupole, elle a fait frissonner la molasse. Candidate genevoise à Miss Suisse, la très belle Nancy Kabika a eu droit, hier, au président du PDC suisse, Christophe Darbellay, pour la guider dans les arcanes du Palais fédéral. Elle était Béatrice, il était Dante, les Enfers en ont rougi, les photographes orangés étaient là, l’amertume des jours s’est radoucie. Il lui a fait le coup des pères fondateurs, l’index érigé vers le Graal . Idylles, vertes prairies, Eden montagnard, parties de chasse. La vie, quoi.

S’emparant de cet événement gravissime, une voix de passage, ce matin, a cru bon, ne connaissant sans doute de la chair que celle d’où l’on prêche, avec un « e », muet comme le péché, de décréter la mort politique du flandrin des glaciers. Ce serait trop. Avoir fait le cicérone pour Nancy serait l’ultime et fatale cerise sur un gâteau de stupre, le Valaisan ne serait, décidément, plus « crédible ».

Soit. On se réjouit de revoir les Schwaller, les Burkhalter, toutes ces ivresses de désir, ces promesses de folie, sous la grande voûte fédérale. Nul chamois, eux, n’entrave leur destin, nulle lettre ouverte, nulle escapade. Nulle marche de Saint-Hubert, nulle veillée d’armes, nulle arête tranchante pour conjurer le vide. Juste quelques bâillements. Entre notaires. Sous le vol indifférent des corneilles.

 

Pascal Décaillet

Les commentaires sont fermés.