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Poches sous les yeux


Edito du 7-8  -  Radio Cité  -  Lundi  01.09.08  -  07.05h

 

Ils ont des poches sous les yeux, le regard vide, ils ont passé la moitié de la nuit sur leur ordinateur, se sont levés au dernier moment pour filer à l’école, n’ont pas pris le temps de déjeuner. Ces enfants-là, ces ados, il y en a beaucoup, il y en a trop.

Et les profs commencent à en avoir marre. Ils aimeraient au moins pouvoir dispenser leurs cours devant des humains à peu près réveillés, des consciences capables de recevoir un message, et aussi d’en émettre. Plutôt que devant des veaux.

A cet égard, l’idée lancée par le brillant conseiller d’Etat chargé de l’Instruction publique bernoise, Bernhard Pulver, est, à coup sûr, à creuser. Renvoyer les parents à leurs responsabilités. Le faire en toute amitié, sur la base d’un partenariat, dont les termes, davantage qu’aujourd’hui, pourraient être fixés par écrit. Ensuite, faut-il les menacer d’amendes s’ils ne viennent pas aux réunions de parents, on peut en discuter. Mais au moins leur rappeler qu’ils ont, dans le système scolaire, leur part de responsabilité.

Car enfin, que les méthodes d’apprentissage soient globales ou classiques, que la géographie nous enseigne le climat plutôt que les capitales, que l’Histoire s’occupe des grands mouvements de fond ou des batailles et des traités, de tout cela on peut discuter. Mais une chose est sûre : l’école est en droit d’attendre des élèves qu’ils arrivent en classe réceptifs, ouverts, et pas assommés par des jeux vidéo ou des blogs nocturnes.

 

Pascal Décaillet

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