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Pléonasme de rentrée


Edito du 7-8  -  Radio Cité  -  Vendredi 29.08.08  -  07.05h

 

Si vous êtes prof de français, et que vos élèves vous demandent la définition du pléonasme, je vous propose de leur donner deux exemples. Imparable.

Premier exemple : « Les paysans sont mécontents ». C’est un pléonasme. Parce que les milieux qui défendent les intérêts agricoles, par définition, sont toujours mécontents. Par essence.

Deuxième exemple : « Les syndicats d’enseignants sont mécontents ». Pléonasme. Toujours quelque chose à redire. Nous l’allons voir, tout à l’heure, sur le coup de 07.25h, avec Olivier Baud, qui, déjà, me regarde d’un œil torve.

Très mécontents, les syndicats, parce que Charles Beer a osé prétendre, sur une radio, qu’ils en faisaient un peu trop dans le registre de l’insatisfaction systématique, qu’ils faisaient au fond du cinéma.

Diable. Un ministre socialiste, lui-même ancien syndicaliste (et qui n’était d’ailleurs pas très doux dans cette fonction, mais, que voulez-vous, les temps changent), ait l’incroyable arrogance d’émettre l’hypothèse que, peut-être, la prise de parole syndicale relèverait d’une posture, voilà qui déclenche déjà les hurlements.

Certes, il y a des problèmes d’effectifs. Notamment dans le post-obligatoire. Ces problèmes justifient-ils la piqûre de rappel de l’éternel mécontentement auquel nous avons droit à toute rentrée ? Comme une sorte de rite. Peut-être pour montrer qu’on existe. Mais ça n’est qu’une hypothèse. On a bien le droit, à sept heures du matin, de s’essayer un peu, aussi, à faire du cinéma, non ?

 

Pascal Décaillet

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