Sur le vif – Vendredi 01.08.08 – 17.25h
Dans son discours du Premier Août, le Président de la Confédération a décrit les Trois Suisses, tout à l’heure, comme trois « conjurés ». Oeuvrant pour une grande ambition : la liberté.
« Conjurés » : il y a bien sûr l’étymologie, implacable, qui ramène ce mot à un serment commun. À cela, rien à dire. Et le verbe présidentiel, inattaquable.
Mais en politique, un coup de dés ne suffit pas toujours à abolir le hasard. Un jeu de mots, non plus. Trois « conjurés » pour une bonne cause. Voilà qui peut certes nous renvoyer au miroir du Grütli. Mais voilà, aussi, qui me rappelle quelque chose d’un peu plus récent.
Pas vous ?
Utiliser ces deux mots-là, « trois conjurés », et nul autre, dans un sens aussi positif, salvateur même, à quelques mois du 12 décembre 2007…
L’allusion était-elle volontaire ? Ou n’est-elle que le fruit de ce glissement freudien dont notre homme, justement à son corps défendant, semble raffoler tout en feignant de l’ignorer: le lapsus ?
À tous, je souhaite une excellente Fête nationale !
Pascal Décaillet
Pascal Couchepin et les trois "conjurés"
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