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Péage urbain: qu'a voté Pierre Maudet?



Édito Lausanne FM – Jeudi 28.02.08 – 07.50h


S’il fallait résumer les trois grands axes politiques de la Ville de Genève, on pourrait dire : taxer, taxer, et taxer. Mais aussi punir. Punir les automobilistes d’être ce qu’ils sont, brandir des chiffres de pollution de l’air qui nous annoncent la fin des temps. Se prendre pour Londres. Et nous promettre, ultime lapin surgi d’un chapeau melon, ce magnifique concept qui s’appelle péage urbain.

Que Genève déborde de voitures, nul n’en disconvient. En construisant enfin une traversée de la Rade (qui, une fois ou l’autre, verra le jour), une immense partie du trafic pendulaire qui, aujourd’hui, engorge le pont du Mont-Blanc, en sera détournée. En mettant l’accent sur des transports publics efficaces, en réinventant (comme cela se fait déjà, progressivement) des lignes de tram stupidement arrachées dans les années soixante, on incitera les gens à ne plus prendre leur voiture. Il y en a encore beaucoup trop, c’est vrai, à se déplacer d’un point à l’autre de la ville en automobile.

Mais cette idée de péage ! Dès qu’on peine à trouver une solution incitative, inventer une taxe. Une de plus. Typique de cette majorité de gauche. Typique de Patrice Mugny. Le faire de façon unilatérale, sans la moindre concertation avec le canton, alors que tout le problème de la mobilité, à Genève, doit être pensé à grande échelle, en considérant les grands axes de pénétration, la France voisine. Vraiment, les citoyens de Genève ont le droit de savoir qui a voté quoi, au sein du gouvernement de la Ville, sur cette question. En clair : l’élu de droite, Pierre Maudet, s’est-il rallié à ses quatre collèges de gauche ?

Pire : Patrice Mugny annonçait sans sourciller, hier soir, que la consultation du Conseil municipal, sur ce projet, ne lui apparaissait pas comme prioritaire. « Seulement en cas d’investissements lourds ». En clair, on évangélise le bon peuple, à la machette, à la grande cause Verte, sans consulter ses représentants. Il appartient au peuple de Genève, souverain, de répondre, le jour venu, comme il se doit, à ce coup de majesté du Prince. Et de ses acolytes.

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