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L'aubaine anti-cathos



Édito Lausanne FM – Vendredi 01.02.08 – 07.50h



Il n’est pas question, ici, de nier une seule seconde la gravité des actes commis, en matière de pédophilie, par des membres du Clergé du l’Eglise catholique. Il y a eu atteinte à l’innocence des enfants, cela relève de la loi, celle de la République bien sûr, toute notion de « droit canon » étant, en l’espèce, aussi dépassée que déplacée.

Mgr Genoud, dans un instant, va s’exprimer. Nous verrons bien ce qu’il dira. Il est sûr, en tout cas, qu’il parle un peu tard, et que la communication, dans cette affaire, a été gérée d’une manière pour le moins approximative. Quelles que soient les qualités de Nicolas Betticher, c’est, depuis longtemps, la voix de l’évêque qu’on attendait.

Mais il y a autre chose, dont il faudra bien parler : cette tempête d’éditos, de condamnations, revanchardes, à l’emporte-pièce, à la faveur de ces affaires, contre le monde catholique. Ainsi, il y a quelques jours, dans l’émission « Le Grand Huit » à la RSR, le pasteur vaudois Antoine Reymond a lié le thème de la pédophilie à celui du célibat des prêtres. Association pour le moins hasardeuse, même certains de ses collègues pasteurs l’ont reconnu.

Plus récemment, il y a quelques minutes, je viens d’entendre un commentaire radio, d’un éminent confrère protestant, liant ces abominables affaires de mœurs à la structure hiérarchisée de l’Eglise catholique romaine. Là aussi, on ne peut pas s’ôter de l’idée que certains réformés saisissent la situation – en effet bien inconfortable pour les catholiques – pour faire resurgir les vieilles, les éternelles querelles.

Ces querelles ont lieu d’être. Il est absolument normal de les poser. Mais, de grâce, par temps de paix. Dans un dialogue interreligieux où puissent régner, sereinement, l’estime et le respect mutuels. Profiter de les déterrer au moment où le diocèse de Genève, Lausanne et Fribourg affronte une crise majeure, ne m’apparaît pas comme la plus élégante des formules.

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