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Sur le vif - Page 973

  • Christian et les fantômes

     

    Sur le vif - Samedi 01.10.11 - 19.02h


    Incroyable maladresse de Christian Levrat, tout à l'heure sur la RSR. Le numéro un du parti socialiste suisse croise le glaive avec l'UDC Hans Fehr, chacun brandissant ses thèmes de campagne. Au moment où le Zurichois parle de l'immigration massive (chaque année, l'équivalent de la ville de Winterthur en plus, en Suisse), le Fribourgeois hausse les épaules, prend son adversaire de très haut, et parle de problème fantôme. Quelques minutes plus tard, de paranoïa.

     

    Y a-t-il trop d'immigration en Suisse ? Chacun jugera. Et un certain dimanche, votera. Ce qui est sûr, c'est que l'équivalent de Winterthur, ça n'est pas rien. Le constater, juste numériquement, démographiquement, n'a strictement rien de xénophobe. Ou alors, on n'a plus le droit de parler de rien. Ce qui est encore plus certain, c'est que nier le problème, avec les mots « fantôme » et « paranoïa », c'est donner des voix à l'adversaire. Sur plateau d'or. Ce que vient de faire M. Levrat. À trois semaines du Jour J.

     

    Pascal Décaillet

     

  • L'Imitation selon Saint Guillaume

     

    Sur le vif - Samedi 01.10.11 - 13.05h

     

    Hier, 19.30h, apercevant de mon scooter la photo de Guillaume Barazzone à l'arrière d'un bus, entre Carouge et Genève, j'ai déjà été saisi d'un sérieux doute. Ce matin, le blog d'Yves Nidegger confirme mon sentiment et nous rafraîchit la mémoire: le jeune premier PDC genevois s'est fait refiler, pour sa campagne..... le slogan 2003 de l'UDC! Décidément, au PDC genevois, l'art de l'emprunt le dispute à celui de l'usure. Sans doute la grande tradition chrétienne de l'Imitation.

     

  • Armand Magnin : courage et conviction

     

    Sur le vif - Samedi 01.10.11 - 09.41h

     

    La première fois que j'ai vu Armand Magnin, c'était à un meeting de Georges Marchais, fin 1974, à la Salle communale de Plainpalais. C'était surtout Jean Vincent qui m'avait frappé, ses capacités oratoires d'exception, qui contrastaient avec l'interminable discours lu, mot à mot, par le numéro un du parti communiste français. La disparition d'Armand Magnin, à l'âge de 91 ans, est celle d'un homme de courage et de conviction, à l'image de ces militants du Parti du Travail : qu'on partage ou non leurs idées, ils imposent le respect.

     

    Armand Magnin a été député pendant 46 ans ! De 1945 à 1991. Compagnon de route de Léon Nicole, il traverse les décennies, siège aussi au Municipal de Carouge, au Conseil national, dirige la Voix ouvrière, bref il est partout. Homme-orchestre d'un parti que le vent du changement redimensionne, mais qui a totalement sa place dans l'Histoire politique de Genève. Et celle de la Suisse.

     

    Il était venu à « Genève à chaud » il y a quelques années, en voisin des Tours de Carouge. Autour d'un verre, nous avions évoqué l'Histoire incroyable de ce groupe d'hommes et de femmes qui, certes réduit dans le nombre, est toujours là aujourd'hui. La puissance des convictions. Et la foi dans l'action collective. Deux ressorts majeurs de la politique, au-delà des idéologies, et qui survivront à ces dernières, lorsque le vent ultime les aura emportées.

     

    Pascal Décaillet