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Sur le vif - Page 956

  • N'oublie surtout pas de gifler ton patron

     

    Sur le vif - Lundi 14.11.11 - 09.03h

     

    Parcouru la presse romande, comme tous les matins. Partout, la même chose. Mêmes éditoriaux (Saint Mario, l'Italie s'en remet à vous). Mêmes titres. Triomphe unanime du centre droit consensuel, faiseur de ponts. Nulle aspérité. Nulle place pour la Marge, qu'elle soit de gauche ou de droite. Bref, la presse romande est AVEC LE POUVOIR EN PLACE.

     

    Où sont ses grandes voix? Où est l'Imprécation? Où sont ceux qui, vraiment, dérangent? Ceux qui prennent des risques? Le vrai risque, ça n'est pas d'attaquer Obama, ni Sarkozy, ni Mme Merkel. C'est de s'en prendre au pouvoir de proximité: celui qui sévit sur ton dos et sous tes yeux. Non pas là-bas. Mais hic et nunc.

     

    Quand je vois l'obédience (avec une minuscule, soyons prudents) du grand quotidien bleu, à Genève, face à certain conseiller d'État, je me dis qu'en provincialisme de proximité, le canton du bout du lac n'a pas grand chose à envier à la longue tradition de porte-parole des majoritaires qu'on a tant reproché au Nouvelliste.

     

    Une chose encore: si ton patron te manque de respect ou t'emmerde, gifle-le. Ça fait du bien. Enfin, j'imagine.

     

    Excellente journée à tous.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Désert culturel

     

    Sur le vif - Dimanche 13.11.11 - 15.57h

     

    Pour moi, le plus grand échec de Berlusconi est culturel. Je pense souvent à l'ORTF de mon enfance, qui diffusait les Perses d'Eschyle, les "Chefs-d'œuvre en péril" patronnés pas Malraux, "Discorama" de Denise Glaser, des feuilletons magnifiques, bref nous "élevait", d'une certaine manière. Même dans l'ordre du divertissement. Chaque fois que je vais en Italie - à vrai dire, très souvent - je suis éberlué par l'absolue nullité des programmes TV. Même la RAI, qui fut une chaîne de référence, est devenue catastrophique.

    Berlusconi n'a certainement pas ruiné son pays, et les livres d'Histoire seront sans doute un peu moins sévères que l'hystérie des commentateurs aujourd'hui. Mais ce qu'il en a fait culturellement, ou plutôt ce qu'il a défait, est dévastateur. Ce pays, ce peuple, valent tellement mieux que cette privatisation de la médiocrité. Dans cet ordre-là, la marge de reconquête est immense.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Le peuple, cet emmerdeur

     

    Sur le vif - Dimanche 13.11.11 - 10.24h


    "Ni la droite, ni la gauche ne veulent de Mauro Poggia à Berne", titre la Feuille d'Avis Officielle bleue, payante et pro-gouvernement en place. Ni la droite, ni la gauche? - Possible! - Mais il est bien une instance qui a puissamment voulu de Mauro Poggia à Berne, au point de l'élire premier: le peuple genevois.

     

    Pascal Décaillet