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  • Ignazio Cassis : une politique étrangère catastrophique

     
    Sur le vif - Mardi 16.01.24 - 06.41h
     
     
    Annoncer unilatéralement, avec tambours et trompettes, un « Sommet sur l’Ukraine » en Suisse, sans avoir eu le moindre contact avec le belligérant russe, couvre de ridicule la Suisse, et la disqualifie justement comme terrain de négociations.
     
    Notre ministre des Affaires étrangères veut faire dans le marketing, pour redorer son blason à l’interne. Sur le Proche-Orient, il a déjà perdu toute crédibilité par son soutien inconditionnel à Israël et sa méconnaissance du monde arabe. Sur l’Ukraine, il profite de Davos et des projecteurs mondiaux pour faire une politique d’annonces bling-bling. Il ne sert pas la Suisse.
     
    Quant à la nouvelle Présidente de la Confédération, elle montre son peu de connaissances en politique extérieure. Depuis quand annonce-t-on une Conférence sur la paix, sans l’aval confirmé des deux belligérants ?
     
    La Suisse achève de se mettre à dos une puissance mondiale qui s’appelle la Russie, avec laquelle elle entretient des liens séculaires. Tout cela, pour être dans l’air du temps. La mission de notre pays, sa raison d’être, c’est d’avoir une politique indépendante et souveraine, pas de devenir le 51ème État américain.
     
    La politique de M. Cassis doit être condamnée avec la dernière énergie. Elle n’est tout simplement pas conforme aux intérêts supérieurs du peuple suisse.
     
     
    Pascal Décaillet

  • 13ème rente : un OUI, sans état d'âme, franc et massif !

     
    Sur le vif - Lundi 15.01.24 - 14.08h
     
     
    Les partis bourgeois traditionnels, de moins en moins capables de concevoir, dans ce pays, une réforme sociale avec envergure et largeur de vue, rivalisent dans l'exercice du "Oui mais", dès qu'on leur parle de 13ème rente AVS.
     
    "Oui, mais le financement..."
     
    "Oui, mais ciblons..."
     
    "Oui, mais pas tout de suite..."
     
    "Oui, mais c'est une fausse bonne idée..."
     
    Taratata ! Des centaines de milliers de nos aînés vivent dans une précarité insupportable pour des gens qui ont travaillé toute leur vie, participé à créer la prospérité du pays.
     
    Pour ma part, je ne dis pas "Oui mais...". Je dis un grand OUI, sans hésitation, franc et massif !
     
    Il y a des fois, dans l'Histoire sociale des peuples, où il faut voir grand. L'Allemagne bismarckienne, avec les premières assurances sociales pour les ouvriers. La France de la Libération, avec la Sécurité sociale. La Suisse de 1947, avec l'AVS. Et, je l'espère, la Suisse du 3 mars 2024, avec la treizième rente.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Davos, le relais cinq étoiles de l'Oncle Sam

     
    Sur le vif - Lundi 15.01.24 - 10.19h
     
     
    Pour aimer Davos, pour s'y sentir chez soi, il faut être un ami des Etats-Unis. Il faut croire - ou tout au moins le feindre - à la toile multilatérale, façon SDN (dont les résultats, comme on sait, furent particulièrement probants). Il faut aduler le libéralisme, jusqu'à son versant Veau d'or. Il faut, impérativement, parler anglais, la langue du dominant.
     
    Il faut embrasser la vision hégémonique de "l'Otan", entendez les suppôts de l'Oncle Sam, depuis la chute du Mur. Il faut applaudir à l'extension à l'Est, depuis plus de trente ans, de cette organisation militaire. Il faut une réserve de costumes, ou de robes longues. Il faut vouer un culte à l'homme de Kiev, venu dans les Grisons comme d'autres vont au bancomat.
     
    Davos, c'est le relais cinq étoiles de la domination capitaliste mondiale, dans sa version américaine. Un ministre suisse des Affaires étrangères, totalement dévoué à l'atlantisme, ne connaissant rien, par exemple, au monde arabe, y parle de "paix en Ukraine", en omettant juste d'inviter la Russie. Ce ministre veut simplement dorer son blason à l'intérieur. Et ça marche : toute une presse obédiente, par cohortes, lui emboîte le bas, sonne déjà le succès des "démarches" avant même qu'elles ne fussent amorcées.
     
    Il fut un temps, pour qui sait lire, où le passage dans les Grisons relevait de le plus haute posture littéraire, celle d'un Thomas Mann avec son Zauberberg, mais aussi musicale, philosophique. Aujourd'hui, Davos est une île aux pingouins, entre eux, avec juste une presse complice. Feindre de voir le monde, dans un palais des glaces : la montagne, hélas, a perdu sa magie.
     
     
    Pascal Décaillet