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  • Marie et Simon, derrière le jeu des masques

     

    Sur le vif - Mardi 31.03.20 - 16.05h

     

    En Ville de Genève, tant la candidate PDC, Marie Barbey-Chappuis, que le candidat PLR, Simon Brandt, sont des personnes de qualité, parfaitement respectables. L'une de ces personnes, comme l'autre, aurait sans problème sa place dans la future équipe gouvernementale.

    Respectables, mais loin d'être identiques. Même pas proches, politiquement. L'une, sous l'étiquette PDC, affiche un profil fort libéral. D'ailleurs, d'éminents libéraux la soutiennent. Ainsi qu'une partie de la gauche, désireuse de ne pas se montrer trop gourmande, une fois gavée de ses quatre candidats PS-Verts, qui ont bien des chances de passer.

    L'autre est un vrai radical. Un peu cinglé, mais profondément républicain. Bonapartiste. Des impulsions prétoriennes, voire consulaires. Il aime l'Etat. Un peu fantasque, capable de rivaliser des heures avec votre serviteur, sur des citations d'Hergé.

    Il était le commis de basses oeuvres de Pierre Maudet. Il prétend ne l'être plus, j'ai tendance à le croire. Il a vécu, juste avant Noël, une mésaventure politico-judiciaire de la pire espèce. Il a tenu. Il a montré du cran, du caractère, de la puissance de solitude, de la résistance.

    Il y a, entre ces deux candidats, la même ligne de fracture qu'entre l'orléaniste Balladur et le bonapartiste Chirac, en 1995. Deux droites, dont l'une prétend aspirer le centre. Deux rapports à l'Etat, à la chose régalienne. Chacun jugera.

    Ces deux familles, à Genève, existent. Elles sont aux prises, l'une avec l'autre, sous couvert d'Entente, depuis toujours. Il est, après tout, totalement sain et légitime qu'elles se posent en rivales. Le citoyen, lui, a tous les droits. Voter pour l'un. Voter pour l'autre. Aucun des deux. Ou voter pour les deux.

    Mais il faut juste savoir à qui on a affaire. Quels courants de nos vieilles familles politiques sont représentés. Quels liens d'intérêts. Quelles réalités, sous quels masques. Il nous reste cinq jours. Si les juges le veulent bien.

     

    Pascal Décaillet

     

  • La structure, la vertu

     

    Sur le vif - Mardi 31.03.20 - 05.31h

     

    Démocratie directe, fédéralisme : ces deux fleurons de notre système suisse ne devraient-ils être arborés que par beau temps ?

    À la première tempête - tiens, en voilà une - on précipite le premier dans un congélateur. Et le second s'évapore. Au profit du Conseil fédéral ? Même pas ! En faveur d'un Office, le même que nous vitupérons à longueur d'année pour sa gestion calamiteuse des primes maladie.

    Un Office fédéral ! Où le fonctionnaire est roi. Et la routine, souveraine. On y révère soudain un Monsieur Koch, on lui confère les pouvoirs consulaires.

    Notre démocratie avait de la structure. Elle manquait juste de vertu. Non au sens victorien, mais latin.

     

    Pascal Décaillet