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  • Le délicieux lapsus d’Eric Bertinat

     

    Sur le vif - Et en glissant sur le parquet ciré - Mardi 29.03.11 - 17.25h

     

    Dans un blog qu’il vient, à l’instant, de publier, le candidat UDC à la Mairie de Genève, Eric Bertinat, attaque le programme « Une Ville pour tous », qu’il attribue à… l’Entente ! Sans doute aura-t-il corrigé d’ici là. Mais son premier jet, la puissance de son premier lapsus, c’était bien « l’Entente ».

     

    En fait, « Une Ville pour tous », c’est le programme de l’Alternative. Et M. Bertinat a confondu ! Ô Vienne des années folles, ô divan, ô Docteur Freud, de grâce ne nous abandonnez pas. Aidez-nous à comprendre l’acte manqué par lequel le bon Eric Bertinat jette, pêle-mêle, dans le même panier la droite et la gauche, le (faux) ami et l’ennemi, le même et l’autre, ce qui passe l’oreille (l’Entente) et ce qui rend sourd.

     

    Sans doute, ce soir, un petit cours privé, avec votre colistière… Sur fond musical… Excellente suite de campagne, M. Bertinat !

     

    Pascal Décaillet

     

  • Quand les radicaux excommunient

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    Sur le vif - Et face au peloton - Mardi 29.03.11 - 11.31h

     

    Viré du parti radical, parce qu’il brigue la Mairie de Vernier aux côtés du MCG et de l’UDC! François Ambrosio, vieux militant radical de Vernier, fait l’objet d’une procédure d’exclusion de la part de son président cantonal, Patrick Malek-Asghar. Le candidat à l’exécutif de la deuxième ville genevoise jouerait « solo » en s’alliant au MCG, parti « dont les radicaux ne partagent pas les valeurs ».

     

    Une excommunication fort singulière. D’abord, parce que le même parti cantonal applaudit la candidature du libéral Pierre Ronget, qui part, toutes voiles dehors, avec la gauche (Verts + socialistes). Ces valeurs-là seraient-elles davantage « partagées » par les grands penseurs radicaux que celles du MCG ? Si oui, il faut le dire franchement, avec cohérence cantonale, voire fédérale, et songer une bonne fois à passer à gauche.

     

    Et puis, et surtout, à entendre, hier soir, le représentant de l’Association radicale de Vernier, le fidèle militant Jean-Claude Huggel, expliquer comment se passe la procédure d’exclusion (qu’il qualifie de quasi-stalinienne), on découvre le vrai visage d’un parti cantonal aux ordres d’un seul cabinet noir, au service exclusif des écuries électorales d’une ou deux stars.

     

    Huggel : « Le président et le comité directeur ne nous ont jamais approchés pour nous dire de ne pas aller avec celui-ci, ni celui-là… Il n’y a eu aucune discussion préalable. A aucun moment, on ne nous a appelés pour nous faire part d’un problème. Ce que nous avons eu, ce sont des propos comminatoires dans la presse, et c’est tout. »

     

    Avec Ambrosio, « on » a voulu, comme dans le film de Losey, faire un exemple. En temps de guerre, on ne pactise pas avec l’ennemi. Soit. Mais alors, pourquoi avec la gauche ? La sélection des traîtres, serait-elle, chez les radicaux genevois, comparable à la membrane de nos cellules : sélective et orientée ?

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • Teresa et ses disciples

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    Lundi 28.03.11 - 16.17h

     

    La chaîne s’appelle « Mezzo », et c’est justement la tessiture de Teresa Berganza. Elle fut l’une des plus grandes. Et là, elle transmet aux plus jeunes. C’était en 2008, à la Villa Viardot. Et c’était, samedi, de 23h à minuit, un inoubliable documentaire musical de 57 minutes, signé Dominique Brard.

     

    La chaîne « Mezzo », d’un bout à l’autre de ses programmes, est un enchantement. Avec « Une leçon de chant de Teresa Berganza », c’est une petite heure d’intense bonheur, d’infinie précision sur l’art du chant, sa composante physique, anatomique, ce qui vient du ventre et court se caler jusque sous les résonances voutées du crâne. Le chant, musique issue du corps, destinée aux corps des autres. Il n’y a plus ni chair ni esprit, plus de démarcation, il n’y a plus que l’extase matérielle, sa durée, son rythme, ses coupures. La musique.

     

    Il faut voir la fusion de cette immense cantatrice avec ses quelques élèves venus des horizons du monde. Note après note. Syllabe après syllabe. Le sens d’une attitude, dans « Carmen » : fierté d’une cambrure, possibilité d’un sourire, fureur d’un regard. Triés sur le volet, ces disciples d’un jour sont déjà des surdoués de la musique. Auprès de Teresa, que viennent-ils chercher de plus ? L’élévation. La rigueur. La précision. La folie du personnage.

     

    Folie qui se crée. Se compose. Se restitue. S’extrapole. Au prix de milliers d’heures de travail. Toute la vie des élèves. Toute celle du maître. Pour un jour, sur une scène, oser prétendre, quelque part à Séville, que l’amour n’a jamais connu de loi.

     

    Pascal Décaillet