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  • Le tableau préféré de Rachida

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  • Sept rustres

     

    Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Lundi 27.09.10



    Devant le cercueil de chêne de Mgr Genoud, samedi matin en la Cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg, la quasi-totalité du gouvernement fribourgeois, Philippe Leuba pour celui du canton de Vaud, et… strictement aucun conseiller d’Etat genevois ! Laïcité ou non, loi de 1907 ou non, cette absence n’est tout simplement pas acceptable.

    La laïcité est une chose, nul ne la conteste, en tout cas pas l’auteur de ces lignes. Mais la rustrerie en est une autre, qui doit être désignée comme telle, sans ménagement. La laïcité, c’est le respect des croyances, en l’occurrence celle des catholiques romains. Il eût fallu, pour le moins, un acte de présence à Fribourg. La plus élémentaire des courtoisies.

    Quelques heures auparavant, vendredi soir, veillée à Notre-Dame, à Genève, en mémoire de l’évêque disparu. Là aussi, boycott du Conseil d’Etat. Dans la classe politique, seul Manuel Tornare a eu la classe et le courage de s’y rendre. Pour les autres – les premiers à faire des ronds de jambe à d’autres religions, plus « tendance » - pénétrer dans une église catholique semble relever de la vulgarité.

    A ce niveau-là, ce n’est plus de la laïcité, qui est une belle et grande chose. C’est de la connerie laïcarde. Bernard Genoud était aussi l’évêque de Genève. Par cette double absence, ce sont ses fidèles qu’on a insultés.

    Pascal Décaillet


  • Léger, Hodgers, léger…

     

    Sur le vif - Et avec la gravité d'une plume dans le vent - Dimanche 26.09.10 - 13.23h

     

    Antonio Hodgers connaît-il la Suisse ? A-t-il déjà, une fois dans sa vie, pointé son nez dans le canton d’Uri, où la vie quotidienne est à quelques milliers d’années-lumière de celle d’un bobo urbain branché de Genève ? A-t-il entendu parler de la paysannerie de montagne ?

     

    Uri, et quelques autres cantons de Suisse centrale, coupables, aux yeux du Vert à soie d’en-deçà de la Versoix, d’égoïsme et de manque de solidarité vis-à-vis de cantons comme Genève, davantage touchés par le chômage.

     

    Il vient de le dire, sur les ondes de la RSR. Et c’est une énormité. Cette manière – surtout quand on n’a pas fait campagne – de culpabiliser le vainqueur est non seulement hallucinante, mais elle traduit une profonde méconnaissance du pays, des disparités entre régions de montagne et grands centres urbains gavés d’infrastructures, de la réelle répartition des produits intérieurs au sein de la Confédération.

     

    Et puis quoi, si Uri n’a qu’1% de chômage, c’est plutôt à l’honneur des Uranais. D’avoir une économie qui fonctionne. Et peut-être aussi, accessoirement, de ne pas se précipiter à la première occasion pour aller sucer les mamelles d’un Etat-Providence. Au royaume de l’insoutenable légèreté, un sceptre et une couronne pour Antonio le Magnifique.

     

    Pascal Décaillet