Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ceux qui tutoient l'orgasme

 
Sur le vif - Vendredi 02.02.24 - 14.33h
 
 
Les députés sont des élus du peuple. Ils doivent représenter le peuple, défendre ses intérêts. Si leur langage ressemble à celui du peuple, c'est très bien, les députés ne sont pas des Académiciens. Si leurs colères, leurs fureurs, sont celles du peuple, il n'y a pas à les censurer. Les députés ne sont pas un Conseil de paroisse, ni une assemblée de géomètres autour d'un Cadastre.
 
Il n'y a pas à censurer les députés, s'ils élèvent la voix au nom du peuple. Ils n'ont pas le droit de s'interpeller mutuellement ? C'est une règle ridicule, les élus à la Convention le faisaient continuellement (lisez Michelet, Histoire de la Révolution française), c'est une preuve de vitalité : la politique, c'est le combat. La politique, c'est la guerre.
 
Il faut les voir, dans les minutes qui viennent de s'écouler, certains députés du Grand Conseil genevois, sur une question touchant aux résiliations des rapports de service dans la fonction publique, s'exprimer comme des hauts-fonctionnaires. Comme des chefs adjoints de RH. Comme des petits grimpaillons pète-sec, au service du pouvoir.
 
Je n'aime pas cela. Je n'aime pas ce ton, chez les élus du peuple.
 
Nous élisons des représentants. Des gens qui nous ressemblent. Pour interpeller l'exécutif, exiger des comptes du pouvoir, serrer au plus près les ministres, afin d'éviter les abus.
 
Nous n'élisons pas des secrétaires généraux adjoints à titre temporaire, pétris comme des gisants, qui tutoient l'orgasme dès que surgit le mot "entretien de service".
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • En effet, il faut que ça pète, il faut que ça geule, il faut que la voix du peuple tonne comme les canons du 31 décembre, non d'un chien! Et marre des peine-à-jouir!

Les commentaires sont fermés.