Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Baisse des dépenses : Motion Décaillet

     
    Sur le vif - Dimanche 20.11.22 - 10.30h
     
     
    En équipant chaque fonctionnaire genevois d’un bon pull doux, bien moelleux, ainsi que de quelques bonnes paires de chaussettes épaisses et confortables, le tout commandé au prix de gros à nos entreprises locales, on devrait, selon mes calculs, économiser trois zéros sur le « milliard pour la transition écologique de l’Etat ».
     
     
    Pascal Décaillet

  • Daniel, Martha, les notes qui s'aiment

     
    Sur le vif - Samedi 19.11.22 - 07.37h
     
     
    Mezzo, hier soir. Mozartwoche Salzburg. Un clavier, deux musiciens. À droite pour les aigus, Daniel Barenboim. À gauche pour les graves, Martha Argerich. Œuvres de Mozart pour quatre mains. En seconde partie, deux pianos, Martha et Daniel face à face.
     
    Mais là, deux géants serrés l’un contre l’autre, qui se touchent. Maintes fois, Daniel pose sa main gauche sur sa poitrine, pour ne pas gêner la droite de Martha, tout se joue au millimètre.
     
    Mais il faut les voir à l’œuvre, ces quatre mains. Elles n’auront fait, depuis l’aube de la vie, que jouer, et jouer encore. L’intimité du clavier, c’est leur vie. La captation du moment par Mezzo est exceptionnelle : les mains, les corps, l’intensité de présence des visages, les partitions.
     
    Car ces deux sommets de mémoire musicale, là, ont pour une fois gardé le support de lecture. Ils doivent non seulement jouer, mais se soucier de l’autre. Être ensemble.
     
    Alors, survient ce moment rare, et c’est là le génie du moment télévisuel, où le spectateur VOIT la musique. Derrière l’impression de simplicité, unique au monde, de Mozart, il VOIT la saisissante complexité de la structure.
     
    Quatre mains sur un clavier, ces thèmes qui se répondent, le frottement de deux styles, la comparaison des touchers, la grâce du mouvement d’ensemble chez Martha, l’incroyable présence percutée de chaque note chez Daniel. Deux styles, un clavier, une œuvre.
     
    Et à la fin, c’est Mozart qui gagne. Une musique facile ? Légère ? Une musique de cour ? D’Ancien Régime ? De mécénat ? Une musique unique, dans l’univers. Le passage d’une comète, inclassable. Encore Haydn, déjà Beethoven ?
     
    Une musique d’une incroyable complexité dans sa structure, pour ne nous donner à entendre que « des notes qui s’aiment ».
     
    Sur le chantier à ciel ouvert de ce clavier à quatre mains, des équations à tant d’inconnues. Deux vies, deux enfants d’Argentine, intégralement dédiées à la musique. Et soudain, dans ce corps à corps avec la complexité, le génie de Mozart qui se révèle, comme un chant de lumière, au premier jour.
     
     
    Pascal Décaillet
     
     

  • Tellement rafraîchissant : le Cocktail Volodymyr !

     
    Sur le vif - Vendredi 18.11.22 - 10.19h
     
     
    C'est fait ! L'Internationale des Barmans vient d'adopter un nouvel apéritif breveté, le "Cocktail Volodymyr".
     
    Contrairement à toutes les autres boissons, le Cocktail Volodymyr ne se définit pas par son contenu (on peut remplir son verre avec ce qu'on veut), mais par le moment qui l'entoure.
     
    On appellera ainsi "Cocktail Volodymyr" tout début de soirée internationale, artistique, caritative, robes longues et smokings, anglais obligatoire, commençant par une allocution de l'Homme de Kiev, en duplex sur écran géant, devant l'assistance émerveillée, debout, retenant toute parole, dans un silence anglophone.
     
    Alors, dans ce Sanctus initial de la soirée mondaine, toutes grandes orgues tues, la boisson que vous tiendrez à la main, quel que soit son contenu, pourra porter le nom de "Cocktail Volodymyr". En vertu d'une forme sécularisée de la transsubstantiation.
     
    Mieux : par extension, ce début de festivité entrera comme nom commun dans les usages, et on pourra se dire : "Dépêchons-nous, Irène, nous n'avons pas encore laissé la Bentley au groom pour qu'il la gare, la soirée commence dans huit minutes, nous avons encore l'escalier de marbre à gravir, avec ces insupportables paparazzi, nous n'allons tout de même pas louper le début du Cocktail Volodymyr, bordel de merde !".
     
    Des cartes de fidélité seront distribuées. A partir de vingt participations à un Cocktail Volodymyr, Kiev vous décernera son Pélican d'Or. Payable en dollars, en cryptomonnaies, ou en bons d'armement pour l'industrie américaine.
     
     
    Pascal Décaillet