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Eric, ce cher cousin

 
Sur le vif - Vendredi 19.11.21 - 16.57h
 
 
La Tribune de Genève est beaucoup plus forte que je ne l'imaginais. Dans son édition d'aujourd'hui, elle me prête des liens, de l'ordre d'un "cousinage" intellectuel, avec Eric Zemmour. Elle m'apprend, sur moi-même, sur le façonnement de ma philosophie politique, sur mes racines historiques et spirituelles, sur mes milliers de lectures depuis l’adolescence, des choses que j'ignorais.
 
Elle est très forte, la TG, parce que je n'ai, depuis de longues années, pas dit ni écrit un seul mot sur Eric Zemmour. Cela doit faire une décennie, à vue de nez.
 
Elle est infiniment forte, la TG, parce que, depuis le début de la campagne médiatique fracassante de Zemmour, fin août de cette année, j'ai continué à ne pas dire un seul mot, pas écrire une seule ligne, sur ce confrère. Je ne lui ai pas consacré une seule seconde d'émission. Je n'ai pas prononcé son nom.
 
Alors, quoi ? J'aurais infiniment de choses à dire, vous vous en doutez. Un accord profond sur les notions de nation, de communauté d'appartenance, de rapport à l'Histoire, à la langue, à la culture. Mais, tout autant, un désaccord viscéral lorsque, par exemple, il dit que "L'Islam et l'islamisme, c'est la même chose".
 
Je n'aime pas, lorsqu'il parle de l'Islam. Je n'aime pas, lorsqu'il introduit dans la nation des prédominances d'ethnies. Je n'aime pas, lorsqu'il remue inutilement les cicatrices récentes de l'Histoire de France pour diviser. Je pense connaître aussi bien que lui l'Histoire de France, auxquelles s'ajoutent - me concernant - celles de l'Allemagne et de la Suisse.
 
Il y a, entre lui et moi, des zones de convergence, mais aussi de puissantes divergences. Il faudrait que j'y revienne largement, point par point. Je n'ai, pour l'heure, pas jugé bon de le faire. Pourquoi devrais-je me définir par rapport à un tiers ? Je préfère m'occuper, infatigablement, des vrais problèmes de mes compatriotes suisses.
 
Mais je félicite la Tribune de Genève, plus lucide que moi sur mon être profond, de m'avoir révélé la généalogie miraculeuse d'un "cousinage".
 
 
Pascal Décaillet
 

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