Sur le vif - Mercredi 06.01.21 - 15.58h
L'un des prochains épisodes de ma Série Allemagne (j'y travaille ces temps, sur une quinzaines de thèmes en parallèle) : le couple prodigieusement fertile formé par deux génies, le musicien munichois Richard Strauss (1864-1949), l'un des plus grands, et le poète et dramaturge viennois Hugo von Hofmannstahl (1874-1929).
Fruits de ces deux esprits fulgurants : Elektra (1908), Der Rosenkavalier (1910), Ariadne auf Naxos (1916), Die Frau ohne Schatten (1917), Die ägyptische Helena (1927), Arabella (1932).
C'est Bernhard Boeschenstein, il y a 42 ans, qui m'a initié, en profondeur, au second. Et la vie qui, depuis toujours, m'a jeté dans la musique du premier. Et pas seulement ses opéras ! Toute l'oeuvre !
Dans mon texte, je tâcherai d'expliquer le miracle de la rencontre entre la versification de Hofmannstahl et la prosodie musicale de Strauss. Et de reconstituer l'horizon d'attente du public musical viennois, au tournant des deux siècles.
Une rencontre sublime, entre ces deux créateurs. Comme Brecht et Kurt Weill. Alban Berg et Frank Wedekind. Mozart et Lorenzo da Ponte.
Hugo et Richard : épisode à paraître dans les mois qui viennent, je ne sais trop quand. Mais ce sera, dans mon processus intérieur, une étape décisive. Par rapport à des émotions littéraires de ma jeunesse. Et musicales, de toute ma vie.
Pascal Décaillet