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Sur le vif - Dimanche 29.09.19 - 13.44h

 

Toute ma vie, j'ai préféré les combattants aux diplomates.

Préféré l'Histoire à la sociologie.

Préféré l'étude des guerres à la description de la vie quotidienne. Pourvu que ce récit soit ancré, comme chez Thucydide, dans un décryptage implacable des causes et des effets.

Préféré le social, avec la très lente conquête de la justice et de l'égalité, la réhabilitation des plus déshérités, la répartition des richesses, au sociétâââl, que je laisse volontiers aux bobos urbains.

Préféré les partis issus de la lutte des classes à ceux surgis du cosmos, ou du ciel. Ou, pire que tout, de la morale.

Préféré l'échelon de la nation, né de la Révolution française, au modèle de l'Empire.

Préféré l'Histoire singulière de chaque pays, dans sa logique propre de croissance et d'identité, ce qui passe par une connaissance intime de sa langue, de ses écrivains, de sa culture, aux généralités sur les continents.

Préféré les peuples à leurs prétendues élites.

Préféré la démocratie directe à la démocratie représentative.

Préféré les votations aux élections. Parce qu'elles mettent en avant des thèmes et des idées, non des personnes.

Préféré l'antagonisme, clair et loyal, des idées, créateur d'étincelles, à la recherche à tout prix du compromis.

Préféré le courage à la lâcheté.

Préféré la solitude aux cocktails.

Préféré le verbe articulé aux mots gommeux, à force d'être mâchés.

Préféré la musique à toute chose. Puis, l'Histoire, la poésie, la politique. Et pas mal d'autres choses, au fond.

Préféré l'égalité absolue des humains, chacun à mes yeux en valant un autre, à toute conception prétendant ériger une élite, qu'elle soit sociale, ploutocratique, liée à l'importance qu'on aurait dans la société, ou pire ethnique ou raciale. Tout être humain, sans exception, en vaut un autre. Tel est mon credo, depuis toujours.

 

Pascal Décaillet

 

 

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