Commentaire publié dans GHI - 13.03.19
Bains chauds ? Sauna ? Hammam ? Massages relaxants ? Week-ends à Abu-Dhabi ? Derniers tangos, dans les primes floraisons de l’aube ? La fonction de membre de l’exécutif de la Ville de Genève (ils sont cinq, dont un Maire, tournant chaque année) doit comporter de prodigieux avantages, pour qu’une telle foule, tous partis confondus, se presse au portillon de la « candidature à la candidature ».
Prenons les Verts. En ville, il sera bientôt plus simple de dénombrer les membres de ce parti n’étant pas candidats, que les postulants. A Ensemble à Gauche, ils commencent à sortir du bois, chapelle par chapelle, crypte par crypte, cellule par cellule, annonçant pour les semaines qui viennent l’algébrique complexité des comètes, à l’approche de l’équinoxe.
Une myriade de candidats, pourquoi pas ? Le bon peuple, simplement, s’il considère les équipes sortantes, notamment celle-ci (2015-2020), cherche avec pas mal de désespoir les mirifiques réalisations qui auraient été offertes, en compensation des avantages. Il cherche, et peine à trouver.
Dès lors, le risque est énorme de se dire : « Beaucoup de candidats, peu d’élus. Un tonnerre de promesses, et puis le calme plat. Tant de miroirs brandis, tant d’alouettes prises au piège, si peu de progrès réels pour la Ville ». Ramené au monde de Shakespeare, on pourrait résumer les choses en affirmant que tout commence avec « La Tempête », et que tout, dans ce Finistère du Lac si cher à nos cœurs, se termine avec « Beaucoup de bruit pour rien ».
Pascal Décaillet