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Affaire Maudet : une issue, sans tarder !

 

Sur le vif - Dimanche 13.01.19 - 16.16h

 

L'affaire Maudet, sans tarder, doit trouver une issue. Pour la seule raison qu'à n'en plus finir, à l'excès, elle met en avant un homme. On aime ou non cet homme, chacun est libre. On le défend ou on l'attaque. On veut son maintien ou son départ. Mais il devient parfaitement insupportable qu'un seul homme, quelle que soit sa valeur, accapare autour de lui tant d'énergies intellectuelles, dans le champ politique.

 

Insupportable, parce qu'en politique, surtout en Suisse, les idées priment sur les personnes. Les thèmes (mitage du territoire, imposition des entreprises, assurances sociales, primes maladie, remboursement des soins dentaires, retraites, relations CH-UE, etc.) sont un million de fois plus intéressants que le plus intéressant de nos politiciens.

 

Au moment où nos voisins français, à la faveur du mouvement des gilets jaunes, redécouvrent enfin cette primauté des thèmes sur les personnes, avec des revendications précises sur l'invention de nouvelles formes de démocratie directe (le RIC), nous donnons, dans notre Canton de Genève, avec l'affaire Maudet, une piètre image du débat démocratique. Alors que nous, les Suisses, sommes justement cités en exemple, dans toute l'Europe, et notamment en France, pour notre système de démocratie directe.

 

De grâce, il faut, dans un sens ou dans l'autre, régler l'affaire Maudet. Il faut la solder de tout compte. Il faut que ce règlement soit politique. Car le champ de la politique, c'est la politique elle-même, et non les juges. Si le parti de Pierre Maudet n'est pas capable, mardi soir à Uni Dufour, de trouver une issue claire - et non une impasse - à cette affaire, alors, il faudra engager d’autres forces du champ politique.

 

Pour rappel, la politique n'appartient en aucun cas aux seuls élus. Encore moins aux partis. Elle appartient, dans un périmètre donné, à l'ensemble des citoyennes et citoyens. Au moment où, pour le découvrir enfin, nos amis français bravent le froid, l'hiver, les CRS, nous Genevois, soyons dignes de notre démocratie suisse : priorité absolue des thèmes sur les personnes, responsabilité des citoyens. S'il le faut, prise en charge directe, par ces derniers, du destin commun.

 

S'il le faut, oui. Si les partis, les élus, les corps intermédiaires se complaisent dans l'impasse, alors oui : l'issue devra être définie par le suffrage universel. Ce sera peut-être cela, la leçon de l'interminable, l'insupportable affaire Maudet.

 

Pascal Décaillet

 

 

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