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Angela, seule au monde

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Sur le vif - Lundi 04.09.17 - 06.12h

 

J'éprouve, depuis l'adolescence, la plus grande admiration pour la sociale-démocratie allemande. Elle a donné a ce pays ceux que je considère comme les deux plus grands chanceliers de l'après-guerre : Willy Brandt (1969-1974), et Helmut Schmidt (1974-1982).

 

Un jour ou l'autre, cette grande famille politique, née des mouvements insurrectionnels de 1848 dans les Allemagnes (un certain Richard Wagner, 35 ans, y était signalé sur les barricades de Dresde), reviendra aux affaires.

 

Hélas pour le SPD, il lui manque aujourd'hui l'essentiel : l'homme, ou la femme, qui sera un jour capable de l'emporter. Pour l'heure, personne. Le désert. Le néant. Le débat d'hier soir l'a clairement montré.

 

Aucune figure pour affronter l'arrogance de la chancelière d'Empire, qui parle en suzeraine d'Europe, considère les autres chefs d'Etat comme des Grands Électeurs, décrète seule si la Turquie doit ou non rejoindre l'Union, multiplie les erreurs en politique migratoire, n'a pour Ostpolitik que l'accomplissement servile des desseins américains sur les Marches orientales de l'Europe.

 

Oui, l'Allemagne a besoin qu'émerge une contre-figure. Pour l'heure, il n'y en a pas. La prochaine législature de Mme Merkel sera pourtant celle de trop.

 

Ce pays passionnant a besoin d'une nouvelle donne. Ce ne sera pas pour cette fois.

 

Angela, seule au monde.

 

Von der Mass bis an der Memel,
Von der Etsch bis an der Belt.

 

 

Pascal Décaillet

 

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