Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Putain, cinq ans !

 

Sur le vif - Vendredi 05.05.17 - 10.32h

 

Après-demain, la France élira sans doute le candidat du convenable. Celui qui saura bien se tenir avec Mme Merkel, tel le vassal reçu par le suzerain. Avec les gens de Bruxelles. Avec la Banque centrale européenne. Avec les usuriers de la spéculation mondialisée, qui, de New York à Genève, le soutiennent avec tant d'ardeur.

 

Le candidat du Quartier latin, des bobos, des babas, des "grandes organisations religieuses" de France, des médias, de ceux qui les possèdent, de la grande bourgeoisie d'affaires parisienne, des corps constitués, des humoristes, des dessinateurs de presse, des acteurs, des chanteurs, des intellectuels, des professions libérales, de la trahison pudiquement appelée "ralliement".

 

Le candidat d'Obama, de M. et Mme Badinter, de Jacques Attali, Daniel Cohn-Bendit, de tout ce qui, depuis tant de décennies, tient tant pignon sur tant de rues, plutôt celles de Neuilly que de Levallois.

 

L'homme, notez, ne m'est absolument pas antipathique, j'aime ses yeux bleus, je lui reconnais un sacré talent pour racoler. Hélas, je n'ai jamais rien réussi à comprendre de ce qu'il raconte, les mots s'envolent, la grammaire est juste, mais le sens fait défaut, c'est sans doute de nos jours un détail.

 

Il va aller voir Mme Merkel, prêter politiquement allégeance. Idem à Bruxelles. Il va pratiquer une politique qui pourrait bien ressembler à celle du MRP, sous la Quatrième, atlantiste, centriste et européenne, des gens parfaitement respectables, au demeurant. La dilution de la souveraineté française dans un ensemble plus grand, un Empire, ne leur posait simplement pas problème. Chacun sa vie, chacun ses choix.

 

Ces cinq années seront longues. Je crains surtout qu'elles ne soient des années perdues. Un ultime répit pour l'Ancien Monde, avant le grand changement.

 

À la France, qui n'est pas mon pays mais qui m'a tant nourri, je dis ici toute la profondeur de ma fidélité et de mon attachement.

 

Pascal Décaillet

 

Les commentaires sont fermés.