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Marche Blanche : le droit d'être contre

 

Chronique publiée dans Lausanne Cités - Mercredi 07.05.14
 


Le 18 mai, nous votons sur l’initiative dite « de la Marche Blanche », qui entend interdire à vie aux pédophiles (reconnus coupables) de travailler avec des enfants. Je ne me prononce pas ici sur le fond. Chacun d’entre nous votera en conscience. Et nous respecterons le verdict du peuple et des cantons.
 


Mais le climat de la campagne est profondément gênant. Je le dis ici haut et fort, on a le droit d’être contre cette initiative. Et de venir le dire en public, comme le font les partisans. Nous sommes dans une démocratie : on nous propose un texte, on a le droit d’être pour, celui d’être contre, et rien n’est plus détestable que la diabolisation du point de vue opposé.


 
Il n’est pas acceptable que les opposants se voient insultés, ou traités de « complices des pédophiles ». J’ai bien vu, en montant le débat sur Léman Bleu, la difficulté des partisans du non à se dévoiler en public. Comme par hasard, le soir de mon débat, ils étaient tous pris. Je n’aime pas du tout ce genre de climat où un camp terrorise l’autre.


 
Il était insupportable, dans la campagne du 9 février, de voir traiter de « xénophobes » ceux qui voulaient juste réguler les flux d’immigration. Il l’est tout autant, sinon plus, d’assister à l’incroyable intolérance d’un camp par rapport à l’autre. Nous sommes dans une démocratie. On a le droit d’être pour. Le droit d’être contre. Et on respecte l’adversaire.
 


 
Pascal Décaillet

 

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