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L'ouest, toujours l'ouest

 

Chronique publiée dans le Nouvelliste - Vendredi 24.01.14


 
De mon lointain ouest, j’ignore tout de ce qui se trame en Valais. Oui, je commence par déclarer ici mon incompétence. Mon absence totale de renseignements, et de tout ce qui pourrait ressembler à un réseau, sur les affaires du Vieux Pays. Qu’on veuille bien me considérer comme un insecte infirme, aux ailes et aux antennes arrachées. Le type, dans le vaudeville, qui arrive toujours trop tard, ne saisit rien à l’enjeu, fait rire les acteurs principaux. Un personnage qui n’a même pas de nom : on dit juste de lui qu’il est à l’ouest.


 
N’ayant plus de sens que pour accéder à l’essentiel, je vois juste deux hommes, l’un d’Orsières, l’autre de Savièse, et contre eux la curée. Deux hommes à abattre. Il se trouve, par hasard, que ces deux magistrats, sous des étiquettes différentes, sont les derniers à incarner ce qu’on appellera, pour faire court, la droite conservatrice. L’un, par son sens de la famille et de la tradition, attaches qui à ma connaissance ne relèvent pas encore du Code pénal. L’autre, parce qu’il appartient à un parti maudit.


 
Ces deux hommes,  sous la mitraille. Un président de commune qui surgit comme un diable, brandit le droit et la morale. Pour atteindre qui ? Un chef de service, ou son patron ? Un service public audiovisuel qui lance une affaire d’indemnités à rembourser, alors qu’elles ne sont pas dues. On le signifie au public, l’affaire devrait être close, mais non, le média vengeur continue de trouver que moralement, ça pose problème. Vous avez remarqué, le nombre de dossiers, ces temps, où s’invite la morale ?
 


Chez l’autre magistrat, celui d’un peu plus haut dans la montagne, le périssable observateur que je suis ne peut s’empêcher de se demander à qui profite l’acharnement. Le réflexe premier pourrait être de se tourner vers un vieux, un grand parti, provisoirement en vacance de la République, tout heureux de son nouveau costume d’opposant. Mais bien entendu, cette hypothèse émanant d’un esprit tellement à l’ouest,  il convient de l’écarter. Considérez donc ici que je n’ai rien dit, rien écrit. Je n’ai parlé ni de Catacombes, ni de cagoules comploteuses. Je n’ai pas tenté de chercher à qui ce bruit et cette fureur pouvaient bien profiter. Je suis, pour cela, bien trop éloigné. Bien trop déconnecté. Bien trop à l’ouest. Toujours l’ouest.


 
Pascal Décaillet

 

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