Sur le vif - Samedi 06.07.13 - 09.33h
Je suis, depuis toujours, très attaché à un État fort. Là où il doit l'être (sécurité, école, assurances sociales, santé publique, grandes infrastructures, etc.). Fort, mais pas tentaculaire. Fort, mais pas providence. Fort et musclé, mais justement pas avec des intendances hypertrophiées et des armées de fonctionnaires. L'Etat doit être au service de la population, et non de son propre fonctionnement. La juste formule, qui résonne encore de ma tête, avait été prononcée il y a quelques années par Pascal Couchepin, sur le plateau de Genève à chaud: "Un État solide, ni plus, ni moins".
En cela, le rapport des socialistes au sol, et au droit foncier en général, ne peut emporter mon adhésion. Je lis encore ce matin, dans la Tribune de Genève, de la part de telle candidate par ailleurs compétente et crédible, une volonté d'acquisition de terrains qui laisse affleurer à nos oreilles la petite musique des plans quinquennaux. Cela m'avait déjà frappé, d'une autre candidate, lors de la campagne pour la complémentaire du 17 juin 2012. Le rôle de l'Etat est de définir des conditions-cadres pour une politique de constructions juste, équilibrée, au service de l'humain, respectueuse de l'environnement et de la qualité du paysage. Vaste programme, qui exige une puissante vision d'intérêt public.
Mais le rôle de de l'Etat désolé, n'est pas d'acquérir lui-même des terrains.
Pascal Décaillet