Sur le vif - Mardi 14.08.12 - 04.56h
Oublions un moment le jeu des alliances, qui rendront son élection quasiment impossible. Ne regardons que l'homme. Son amour de Genève. Sa connaissance des affaires municipales. Sa capacité, tout en ayant des opinions bien marquées (ce qui est une preuve de courage), à travailler avec des partis adverses. Tout cela, à quoi s'ajoutent son intégrité et son amabilité, font d'Eric Bertinat un candidat crédible pour l'exécutif de la Ville de Genève. Parmi d'autres, mais pas moins qu'un autre.
Oh, je suis loin de partager toutes ses opinions, notamment en matière d'homosexualité (mais peut-être a-t-il évolué depuis l'affiche des pacsés inféconds). Mais enfin, la politique ce sont des fibres humaines, des femmes et des hommes avec des caractères, des tempéraments, et, à cet égard, Eric Bertinat, à la fois député et conseiller municipal de l'UDC, est assurément l'un des plus agréables à fréquenter sur la place genevoise.
Traitée ordinairement par l'Entente comme une soubrette sifflable et révocable à souhait, l'UDC, ma foi, est bien légitimée à tenter sa propre voie dans cette élection. Le jour où les autres partis de droite lui montreront un minimum de respect et de considération, elle pourra peut-être entrevoir les choses autrement.
Jean-Marc Froidevaux et ses fulgurances. Olivier Fiumelli et sa sourde obstination. Eric Bertinat et sa Sainte Vigilance. En voilà de beaux candidats potentiels. Et les chrétiens, me direz-vous ? Mais enfin, si M. Bertinat n'est pas chrétien, je veux bien être le pape. À condition, bien sûr, qu'on me laisse choisir mon majordome.
Pascal Décaillet