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Merck Serono : Sandrine Salerno dérape

 

Sur le vif - Mardi 24.04.12 - 16.02h

 

La préparation d'une émission spéciale (avec David Ramseyer et l'équipe de Léman Bleu, dès 18.30h) ainsi que la rédaction d'une analyse pour demain, le tout sur le séisme de Merck Serono à Genève, tout cela m'ôte le temps de m'exprimer en détail, ici, sur le sujet. Pour faire court, on dira :

 

1)   L'impératif de solidarité par rapport aux personnes qui perdent leur emploi sur la place genevoise.

 

2)   De solides questions sur la stratégie d'une entreprise qui vient d'augmenter considérablement ses dividendes, quelques jours avant l'annonce d'une charrette qui marquera le canton. Favoriser à ce point la valeur du capital, par rapport à celle du travail, n'est pas acceptable.

 

3)   Tout autant de questions par rapport à la faculté d'anticipation des pouvoirs publics. Ont-ils vu venir le séisme ? Disposent-ils des outils suffisants, dans l'ordre du renseignement, pour agir en amont ? Ne manque-t-il pas, dans l'espace genevois, une tête chercheuse du style d'un Aebischer, passerelle de génie entre le public et le privé ?

 

Toutes ces questions, oui. Mais pour l'heure, un dérapage de Sandrine Salerno. Autant nous étions là, il y a quelques mois, pour reconnaître sa liberté totale de parole lorsqu'elle s'exprime, comme militante, sur les multinationales. Autant nous sommes ici choqués de lire, sur le site de la TG, que la magistrate « ne se dit pas inquiète pour les collaborateurs en col blanc, qui peuvent facilement retrouver un emploi ».

 

Un peu léger, Madame Salerno. Un emploi, où ? Chez vous, à la Ville ? Dans une biotech subventionnée par M. Unger ? Et puis, en quoi le fait d'être « en col blanc », plutôt qu'en bleu de travail, devrait-il vous valoir moins d'inquiétude ? Vengeance de classe ? Vous avez dérapé, Chère Madame. Reconnaissez-le.

 

Pascal Décaillet

 

PS - 17.05h - Porte-parole de Sandrine Salerno, Valentina Wenger vient de m'appeler. Elle m'assure que les paroles de la magistrate ont été sorties de leur contexte. Ce que, bien entendu, je crois. Car je crois toujours ce qu'on me dit.

 

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