Sur le vif - Lundi 26.03.12 - 00.04h
La candidature d'Anne Emery-Torracinta commence déjà à déployer ses effets : elle polarise la tension entre la gauche et la droite. C'est exactement sa mission : la députée socialiste a pour tâche de faire le plein à gauche, dès le premier (et si possible unique) tour. Au contraire, la mission d'un Tornare, tout en perdant un peu à gauche, eût été de ramasser des voix sur le centre et la droite, ce que l'ancien Maire de Genève a toujours fait.
Avec Mme AET, donc, plein cap sur la gauche ! Il faut dès lors s'attendre à une campagne haineuse. Et cela, déjà, a commencé ! À en juger par certaines réactions à mon dernier blog, où j'osais émettre des doutes sur cette candidate, et décoder l'usage de la mythologie paritaire comme instrument de conquête du pouvoir par une clique, nous voilà repartis dans le Grand Soir des camarades, avec le roulis si doux des têtes sous la lame, qu'on brandit au sommet d'une pique.
Ces braves gens oeuvrent contre leur camp. Ceux d'entre nous qui, par l'intelligence mendésiste d'un Tornare, auraient pu nourrir, un temps, l'idée de voter socialiste, contre l'Etat des Frères radicaux, ou contre l'aventure des Gueux, n'en ont plus du tout envie face à la rigidité dogmatique incarnée par Mme AET et surtout les cris de haine de ses suppôts. Résultat : les chances de Maudet montent. Sic transit. Installons-nous dans l'heure d'été. En attendant le 17 juin.
Pascal Décaillet