Sur le vif - Vendredi 06.01.12 - 22.57h
« Aberration économique », déclarait il y a peu, à la Tribune de Genève, le secrétaire général adjoint du DSE (Département de la Solidarité et de l'Emploi), pour qualifier l'idée, mise sur la table par Christian Levrat, de quotas, pour lutter contre les effets pervers de la libre circulation sur l'emploi des Suisses. Nous avions souligné ici, à vif, à quel point une telle appréciation relevait du champ politique, et non de celui d'un haut fonctionnaire, fût-il très influent dans son Département.
Eh bien le président du parti socialiste suisse, Christian Levrat, partage cet étonnement face à la liberté de parole que s'est octroyée le bras droit du ministre genevois des Affaires sociales : ce soir, en direct dans Forum sur la RSR, il l'a traité de « conseiller d'Etat bis ».
Si tous les conseillers d'Etat avaient un bis, cela porterait à quatorze le nombre de ceux qui pourraient, de l'exécutif, s'exprimer publiquement. Un alter, un ego, multipliés par sept. Sept bras droits. Une étrange divinité Shiva, anatomiquement déséquilibrée. Quatorze timbres de voix. Une sacrée cacophonie. Pourquoi ce Département est-il le seul à donner à ce point le sentiment d'être dirigé par un duo ?
Pascal Décaillet