Sur le vif - Vendredi 18.11.11 - 09.38h
Ce matin, sous la plume de mon estimé confrère David Haeberli, édito aligné couvert de la TG sur la position du ministre genevois des Affaires sociales, et de l'actuelle majorité parlementaire, bref le pouvoir en place. Avec une obédiente (pesons nos minuscules) clarté, l'éditorialiste nous explique à quel point la suppression du RMCAS (Revenu minimum cantonal d'aide sociale) est une bonne chose. Décidément, la case "édito" de ce journal, en page une, se confirme comme la propriété personnelle de ce ministre. Jamais, en aucune espèce, il ne s'y trouve contrarié. D'une même voix, on y chante ses louanges. Cela fleure l'ecclésial, la chapelle, voire la fraternité de crypte. Émouvant, non?
D'où la divinité de la surprise en découvrant la page 2. Bonheur de lire la chronique politique d'Olivier Francey. Pour la première fois depuis l'invention du compas, un commentateur de ce journal égratigne le ministre qui, tel M. Jourdain, prône la préférence cantonale en s'interdisant surtout d'en prononcer le nom. Il eût émis des doutes sur Saint François en plein centre d'Assise, l'impertinence n'eût été pire. Bravo Olivier, et ne te laisse surtout Loger à nulle enseigne.
Pascal Décaillet