Sur le vif - Lundi 14.11.11 - 09.03h
Parcouru la presse romande, comme tous les matins. Partout, la même chose. Mêmes éditoriaux (Saint Mario, l'Italie s'en remet à vous). Mêmes titres. Triomphe unanime du centre droit consensuel, faiseur de ponts. Nulle aspérité. Nulle place pour la Marge, qu'elle soit de gauche ou de droite. Bref, la presse romande est AVEC LE POUVOIR EN PLACE.
Où sont ses grandes voix? Où est l'Imprécation? Où sont ceux qui, vraiment, dérangent? Ceux qui prennent des risques? Le vrai risque, ça n'est pas d'attaquer Obama, ni Sarkozy, ni Mme Merkel. C'est de s'en prendre au pouvoir de proximité: celui qui sévit sur ton dos et sous tes yeux. Non pas là-bas. Mais hic et nunc.
Quand je vois l'obédience (avec une minuscule, soyons prudents) du grand quotidien bleu, à Genève, face à certain conseiller d'État, je me dis qu'en provincialisme de proximité, le canton du bout du lac n'a pas grand chose à envier à la longue tradition de porte-parole des majoritaires qu'on a tant reproché au Nouvelliste.
Une chose encore: si ton patron te manque de respect ou t'emmerde, gifle-le. Ça fait du bien. Enfin, j'imagine.
Excellente journée à tous.
Pascal Décaillet