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Catton, jamais Ancien

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Sur le vif - Lundi 16.05.11 - 16.27h

 

Il recevra, tout à l’heure au Palais Eynard, la médaille « Genève reconnaissante ». Rarement récompense n’aura été à ce point méritée. Dominique Catton, qui fonda il y a très longtemps le théâtre Am Stram Gram, illumine les yeux des enfants – et d’ailleurs aussi ceux des adultes – depuis des décennies. Certains des plus beaux spectacles que j’ai vus à Genève, c’est chez lui.

 

Dans l’univers de Catton, ancien chauffeur d’amiral qui monta « Le médecin malgré lui » sur le porte-avions Clemenceau, on en prend, littéralement, plein la vue. On se souvient que le théâtre, bien avant que d’être « ce qui démontre », c’est « ce qui montre ». Couleurs, poésie, incroyable invention dans les effets spéciaux. Un théâtre pour l’enfance, composé, fabriqué avec les yeux de l’enfance, l’apparente naïveté de l’enfance, celle qui se joue de tout, à commencer par la gravité des adultes.

 

Comment oublier les Bijoux de la Castafiore ? Peter Pan ? Les deux Gredins ? La Belle et la Bête ? En écoutant, samedi soir, à l’Auditoire Franck Martin, l’Union Accordéoniste Mixte de Genève interpréter le si troublant « Ana Frank » d’Istvan Sabo, je n’ai pu m’empêcher de penser à l’extraordinaire « Journal d’Anne Frank » mis en scène en 1994 par Catton. La vie passe, les émotions artistiques demeurent.

 

Récompense méritée, ce lundi à 1830h, pour Dominique Catton. Prestigieuse, et pourtant pas la plus belle. Il en existe une autre, insurpassable : l’éclat de vie, d’émerveillement, de lumière, dans les yeux des tout petits, sur les bancs des spectateurs.

 

Pascal Décaillet

 

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