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Pierre Maudet veut bien de l'UDC - Comme laquais

 

Sur le vif - Jeudi 17.03.11 - 12.03h

 

Pierre Maudet ne manque pas d’air. Invité hier soir à l’assemblée des libéraux (qui ont décidé, à une nette majorité, de s’allier à l’UDC), le radical a « laissé la porte ouverte à un accord électoral » (Marc Moulin, TG), à condition que l’UDC renonce à envoyer un candidat au front !

 

Autrement dit, Pierre Maudet veut bien les voix de l’UDC, le soutien de l’UDC, l’apport électoral de l’UDC. Mais il ne veut surtout souiller l’affiche de l’Entente avec aucun visage de l’UDC. Ni celui de M. Bertinat, ni celui de M. Nidegger. Non, Pierre Maudet ne manque pas d’air. On peut même diagnostiquer une crise aiguë de suroxygénation.

 

Une telle offre, évidemment, ira droit au panier. Et Maudet, qui est un homme intelligent, le sait très bien. Car il n’est pas sûr que son calcul à lui soit la victoire de la droite, le 17 avril. Ni même le deux sur cinq. Finalement, la posture de seul élu de droite face à quatre de gauche lui convient très bien. Elle en fait le héros de son camp, dans sa superbe solitude. Et lui permet de blanchir sous le harnais municipal en attendant d’autres destins.

 

Lorgner à gauche pour avoir des voix, Maudet sait faire. Pourquoi croyez-vous qu’il ait, ces derniers mois, multiplié les positions dissidentes à sa propre famille politique ? En matière d’armée. En matière d’Europe. Réponse : pour être l’homme de droite qu’une certaine famille de gauche, plutôt « éclairée », bobo, urbaine, aime finalement bien. Et cela, dimanche, lui a magnifiquement réussi : il détient le record d’ajouts sur d’autres listes. Quand on contemple cette réalité-là, on mesure à quel point certaines postures morales font figures de paravents.

 

Le PDC, au moins, est clair. Il ne veut pas d’alliance avec l’UDC. C’est son droit. Les libéraux, parfaitement clairs aussi. Ils sont d’ailleurs le parti fort des négociations actuelles, avec un président décidément étonnant de lucidité et de stratégie à long terme, sans doute le meilleur président libéral depuis des années.

 

Mais les radicaux ? Que signifie ce « oui, mais » ? Quelle incroyable arrogance vis-à-vis de l’UDC cantonale genevoise ! « On veut bien de votre aide, mais on ne veut surtout pas vous voir ». Cela s’appelle traiter les gens comme des laquais. Des écuyers. Des commis. Cela est indigne de Pierre Maudet. De la longue tradition républicaine de son parti. Un parti dont on aimerait vraiment savoir aujourd’hui qui le dirige. Et dans la noirceur de quelle officine.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

 

 

 

 

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