Sur le vif - Jeudi 17.03.11 - 15.50h
Au milieu du tintamarre, elle avance en silence. Calme, souriante, d’un contact très agréable, la candidate Verte Esther Alder m’impressionne depuis le début de la campagne. Elle vient d’un autre monde. Mais sans doute son monde à elle est-il le vrai. Le plus solide qui soit. Le plus fiable. Cela porte un nom dont tous, aujourd’hui, se réclament, mais qui, dans son trajet de vie à elle, sonne juste : le terrain.
La campagne Alder, c’est l’anti-Facebook. L’anti-virtuel. Le contraire des faux beaux jours (ah, Verlaine, quel poème !) et des faux amis. L’antipode des copinages sirupeux de cocktails. Ce qui m’impressionne chez cette dame que je connais peu, c’est qu’elle va son chemin, et qu’elle creuse son sillon. A son rythme. Et que rien, mais vraiment rien, en tout cas pas le cliquetis du monde, ni l’air du temps, ni le fatras, le fracas du mondain, ne l’empêcheront d’aller où elle va.
Dans le dilemme du visible et de l’invisible, elle a fait son choix. Quand elle parle, rien d’opaque, juste le souci des gens. Au-delà de son parti, de ses options, de son camp, Esther Alder pourrait bien jouer, dans les années qui viennent, un rôle précieux dans la vie républicaine à Genève.
Pascal Décaillet