Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Lundi 14.02.11
A une faible majorité de 53%, les Genevois ont donc dit non à l’amnistie fiscale. C’était le projet de toute la droite. C’était, aussi, celui du Parlement. Le président radical du Conseil d’Etat, l’an dernier, s’y était, pour d’insondables raisons, opposé. Olivier Jornot parlait hier de « trahison ». Merci, Monsieur l’ex-président.
******
A une écrasante majorité, samedi à Zurich, les délégués du PLR ont adopté le coup de barre à droite en matière migratoire. Sanctifiée par la presse romande, une poignée « d’humanistes » s’est fait totalement minoriser. Mais on a continué à ne donner la parole qu'aux « humanistes ». Les autres, on ne veut pas les entendre. Merci, les humanistes.
*****
Au terme d’une excellente législature au National, le libéral Christian Lüscher se porte candidat aux Etats, histoire de reconquérir, pour la droite, au moins l’un des deux sièges détenus par la gauche. Au plus haut niveau du parti radical genevois, qui n’est pas celui de la présidence mais des deux magistrats élus, on s’y oppose férocement. Et on lance ainsi la machine à perdre. Mme Maury Pasquier et M. Cramer ont ainsi de belles années devant eux. Merci, Messieurs du plus haut niveau. Et bonne chance pour la fusion : torpillée par les égos, elle bat tellement de l’aile que plus personne n’y croit.
Pascal Décaillet