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Le chardon, l’ortie

 

Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Jeudi 09.12.10

 

Au royaume du vote secret, les médiocres sont rois. La vengeance y est petite, la lâcheté, sudoripare. Que Micheline Calmy-Rey ne soit pas facile à vivre, que son caractère soit paré de la grâce du chardon et de l’ortie, c’est possible. Mais c’est une ministre de qualité, vraie patriote, immense travailleuse. C’est peu dire qu’elle ne méritait pas le soufflet de bassesse des rampants.

 

Sale caractère ? Et alors ! Du caractère, au moins, du vrai, âpre à l’ouvrage, comme dans le sillon rugueux d’un verger de montagne. A mille lieues des souris grises, des passe-murailles, des éteignoirs. Le monde politique a justement besoin de sales tronches, trempées, tenaces, qui crochent et qui s’agrippent : Couchepin, Blocher. Des emmerdeurs.

 

On peut discuter des options diplomatiques du DFAE, (feindre de) s’émouvoir de telle ou telle fuite, déplorer le degré zéro d’humour, au reste reconnu comme tel, de la ministre. Mais l’escouade punitive sur la présidence, juste l’élire mais mal, c’est le onzième sous-sol de la politique.

 

Je souhaite à Micheline Calmy-Rey une belle année présidentielle, comme le fut son premier passage à cette fonction. Je lui souhaite de rester ce qu’elle est : une dame qui sert son pays. Avec des hauts et des bas. Mais le regard droit. Je lui affirme ici le respect et l’estime que j’ai toujours voués aux êtres de courage.

 

Pascal Décaillet

 

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