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Le bleu de l’âme

 

Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Jeudi 18.02.10

 

Ce qui est assez singulier, dans la loi sur l’énergie, c’est que personne n’y comprend rien. « On » nous dit qu’il faut absolument voter pour. Qu’il n’y a pas de plan B. Qu’il en va de la survie de la planète, du bleu de l’âme, que notre salut doit à tout prix passer par des investissements dingues dans l’isolation des maisons. Pour mériter l’Eden vert.

Je veux bien. Mais la fureur de ce consensus, qui rappelle d’ailleurs celle du CEVA ou celle du contre-projet sur le cycle d’orientation, m’apparaît, une fois de plus, comme un paquet bien ficelé par les partis au pouvoir (à l’exception du PS), contre les marges.

Sauf que là, l’une des marges s’appelle l’Asloca. Electoralement, une machine de guerre. Les Napolitains, les Siciliens, en comparaison, sont des communiants aux joues roses. Et puis, l’Avivo : la marge de l’âge. Au-delà duquel, paraît-il, le ticket ne serait plus valable. Et puis, plein de socialistes ronchons, et voilà que je me mets, pardonne-moi, ami lecteur, à faire des pléonasmes.

Marge sur marge, cela pourrait presque ressembler à une majorité. Ceux qui refusent de voir en Robert Cramer un dieu vivant. Ceux qui en ont marre des leçons de fin du monde. Ceux qui, sans pour autant rouler en 4/4 dans la Vieille Ville, en ont plus que marre de l’Apocalypse climatique et des obligations de penser.

 

Pascal Décaillet

 

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