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Suisse-Iran : l’Histoire jugera

Hier soir, à l’Intercontinental de Genève, le président de la Confédération, Hans-Rudolf Merz, un homme qui incarne beaucoup des valeurs de notre pays (la mesure, la compétence, la force de la raison en politique, la tolérance) a donc rencontré le numéro un iranien, Mahmoud Ahmadinejad, l’homme qui veut détruire Israël et qui nie la Shoah.

Dans cette rencontre, on a parlé énergie. C’est vrai, quand on est un tout petit pays, faut vivre, comme chantait Mouloudji. Ben oui, faut vivre, faut bien vivre, faut bien aller chercher l’énergie là où elle est. A cela, rien à dire.

Soucieux de ne pas passer pour un simple commis-voyageur des intérêts économiques, Monsieur Merz précise, dans le communiqué, que la question des droits de l’homme en Iran a été abordée. Peines corporelles, lapidations, exécutions de mineurs. On en prend acte avec intérêt.

Mais j’ai beau chercher, lire et relire le communiqué, il y a quelque chose qui manque. Rien sur les propos de M. Ahmadinejad concernant la destruction de l’Etat d’Israël. Rien sur la négation de la Shoah. En clair, rien sur le pire du pire, rien sur l’essentiel. En plus clair encore, il y a des choses que le premier des Suisses n’a tout simplement pas osé aborder.

Vivre, bien sûr, vivre. Tenter de survivre. La Suisse, dans son Histoire, n’a jamais rien fait d’autre. Fallait-il, hier soir, privilégier cette option au détriment de l’honneur ? Monsieur Merz a choisi. L’Histoire jugera.

 

Pascal Décaillet

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