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La douche, la poudre, la toile


Édito LFM – Vendredi 09.05.08 – 07.50h


Xavier Bagnoud, grand amateur de douches et de poudre, doit-il démissionner du Grand Conseil valaisan ? Héros d’une story orangée dont il se serait bien passé, à côté de laquelle les pages people de Gala font figure de Monde diplomatique, doit-il, sous la pression de l’opinion populaire, se démettre de ses mandats, quitter la scène ?

À cette question, je réponds non. Monsieur Bagnoud fait évidemment ce qu’il veut, mais à sa place, je tiendrais et je me battrais. Et, croyez-moi, si j’adore prendre des douches, la poudre n’est pas mon fort. Mais la vie privée est la vie privée. Que quelques crapules, dans l'entourage valaisan de Monsieur Bagnoud (on aimerait savoir qui, derrière), jouissent d’instrumentaliser une scène où le cocasse le dispute au pathétique, est une chose. Qu’un homme public doive, d’un coup, tout lâcher parce qu’on a (au sens propre) mis à nu sa vie privée, je ne suis pas d’accord.

Je connais un peu le monde politique. De la poudre, des maîtresses, voilà qui ferait un certain monde, s’il fallait à tout prix chercher noise. Je n’en dirai pas plus, n’ayant jamais voulu pratiquer ce journalisme-là. Simplement, tous ne sont pas assez candides pour se faire filmer dans des postures qui, en quelques minutes, d’un portable sur l’ordinateur, peuvent égayer la Toile et distraire la planète coassante des internautes.

Monsieur Bagnoud n’est pas un saint. Et alors ? Vous êtes des saints, vous ? Sur quoi faut-il juger ce député aux mœurs poudrées? Sur ses prestations de député au Grand Conseil valaisan ! Ce verdict-là n’appartient ni la moralité publique, encore moins à ceux qui l’instrumentalisent (on aimerait vraiment savoir qui, derrière), ni aux redresseurs de torts, ni aux Savonarole de l’hygiénisme éthique. Ce verdict-là appartient au peuple valaisan. Dans une année, en mars 2009. D’ici là, à la place de Monsieur Bagnoud, je tiendrais bon. Mais je vous quitte. Il se fait tard. Ma douche m’attend.

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