Sur le vif - Mardi 10.10.23 - 10.50h
Toute prise de parole sur la situation actuelle au Proche-Orient devrait tenir compte des onze points suivants :
* Connaissance personnelle du terrain.
* Connaissance historique, en profondeur, bien avant mai 1948.
* Appréhension de l'extrême complexité de tout ce qui touche à la région.
* Respect pour TOUS les peuples de la région, je dis bien TOUS.
* Privilégier l'analyse sur l'émotion.
* S'abstenir de réagir à chaud, sur le moment, à tel ou tel acte, de tel ou tel belligérant, engendrant des horreurs.
* Ne pas confondre analyse politique avec émotion humanitaire.
* Nous, Suisses, garder le contact avec TOUS. N'ostraciser personne. Penser à la solidité de notre réseau, à long terme. Nous tenir à disposition pour des pourparlers. Dans ce cas, accueillir TOUS les belligérants.
* Demeurer neutres, dans le sens le plus actif, le plus créatif, de ce mot. Parler à tous. Ne pas nous aligner sur un impérialisme. Nous méfier des doxas d'un moment, nées de l'émotion, et pouvant parfaitement changer en fonction de la situation sur le terrain.
* Pour les élus exécutifs, à Berne comme dans les Cantons : retourner sept fois sa langue avant de prendre parole, accorder un soutien, une sympathie. Penser à ceux de l'autre camp. Les victimes civiles sont des deux côtés.
* La Suisse prend ses positions en fonction de son chemin démocratique. Non en obéissant à une pression externe. Encore moins, à une pression interne.
Pascal Décaillet