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Allemagne-Crimée : l'essentiel n'est pas la fuite !

 
Sur le vif - Dimanche 03.03.24 - 08.52h
 
 
Le problème, ça n’est pas la fuite. C’est le projet allemand d’attaque sur la Crimée ! Tout le monde s’époumone sur la fuite, nul ne parle du fond.
 
Dans des cercles d’officiers allemands, le scénario d’une intervention directe de la Bundeswehr contre la Russie plane donc dans les esprits. 83 ans après Barbarossa. Qu’ils aient été assez légers pour en discuter sur un site non-sécurisé est une autre affaire, certes croustillante pour les amateurs de romans d’espionnage, mais d’importance minime par rapport au fond.
 
« C’est très grave », nous dit Scholz, en direct du Vatican, avec des accents de Jugement dernier. Il sortait de la Sixtine ? Il veut nous faire croire que le scénario, y compris à son corps défendant, n’est pas envisagé ? Que seul un cercle d’officiers comploteurs (on se croirait le 20 juillet 44) aurait échafaudé cette hypothèse ?
 
Le pays-clef, pour les prochaines années, dans l’affaire ukrainienne, c’est l’Allemagne. Olaf Scholz prône une solution politique, ce qui doit être porté à son crédit et contraste avec le bellicisme matamore de Macron. Mais il y aura un après-Scholz. Un après-Biden. Un après-Poutine. Un jour, les Etats-Unis se focaliseront sur un autre théâtre d’opérations, côté Chine par exemple.
 
Mais l’Allemagne sera toujours là, avec son Drang nach Osten. La Russie sera toujours là. Et, entre les deux, il y aura toujours l’Ukraine.
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • Certes, mais pour réellement régater dans la cour des Grands, l'Allemagne devra au préalable avoir mis la main sur l'arsenal nucléaire français à défaut de s'en créer un de toutes pièces (ce qui serait plus délicat du point de vue du respect des conventions internationales).
    Gageons que cela ne saurait tarder pourtant, et cette fois-ci, il n'y aura même pas de Ligne Maginot à contourner. Le président "en même temps" semble prêt à lui offrir sa dissuasion sur un plateau.

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