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Chômage en Suisse : l'absolu scandale d'un chiffre !

 
Sur le vif - Vendredi 09.04.21 - 12.37h
 
 
Comment osent-ils annoncer triomphalement une baisse du chômage en Suisse, alors que les chiffres sont éhontément biaisés par la mise sous perfusion de centaines de milliers de salariés par le système des RHT (chômage partiel) ?
 
Sans compter les milliards de subventions allouées directement par la Confédération ou les Cantons, depuis un an, en puisant dans les réserves. On creuse la dette, et on vient bomber le torse en disant "Regardez comme nous sommes bons, en Suisse, avec le taux de chômage !".
 
A la vérité, la situation économique et sociale de la Suisse est en train d'atteindre une précarité jamais vue depuis la guerre. Pour le moment, ça ne se voit pas trop (sauf dans l'hôtellerie-restauration), parce qu'on a encore les moyens de la mise sous perfusion. Mais cela ne sera pas éternel, on ne peut appauvrir à l'infini notre pays, il a besoin de réserves pour le long terme.
 
Cette présentation des choses, avec ces prétendus miraculeux 3,4%, est un véritable scandale. Tout comme est scandaleuse, à Genève, la non-prise en compte de l'assistance sociale dans les chiffres des sans-emplois. De partout, on biaise, on distorsionne. De partout, on enjolive. De partout, on nous ment.
 
Qu'on laisse les entreprises reprendre leur boulot. Qu'on laisse les gens bosser. Qu'on fasse, à la fin de l'année, le vrai décompte des faillites (dans la restauration, il sera hélas catastrophique). Qu'on laisse la vérité des choses poindre, une fois les perfusions asséchées. Et nous le verrons monter en flèche, le vrai chiffre du chômage en Suisse.
 
Le Seco se conduit comme une officine de propagande, pour rassurer la population. Aucun relayeur d'informations, en Suisse, n'a le droit de recracher bien docilement ces chiffres, sans les mettre dans la perspective du réel. En vérité, notre pays va mal. Il peut et doit s'en sortir. Nous ferons tout pour cela. Mais de grâce, pas en construisant l'avenir sur du vent. Ni sur des mensonges.
 
 
Pascal Décaillet

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